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Camembert de Normandie : « après deux ans de compromis, c’est décevant ».

Stanislas Delabasle, président de l’Union des producteurs de lait pour les AOP camembert de Normandie, pont-l’évêque et livarot. © Stanislas Delabasle
Stanislas Delabasle, président de l’Union des producteurs de lait pour les AOP camembert de Normandie, pont-l’évêque et livarot.
© Stanislas Delabasle

Les Marchés Hebdo : Comment avez-vous ressenti le vote contre la grande AOP camembert de Normandie, le 29 janvier ?

Stanislas Delabasle : Nous avons été surpris, après deux ans de discussion et un accord déjà signé le 21 février 2019. Au départ, nous n’étions pas favorables à ce projet, mais après beaucoup de discussions et de compromis, nous avons estimé que c’était la meilleure solution. Nous sommes aussi déçus par rapport au consommateur, on espérait lui donner enfin les moyens de faire clairement son choix.

LMH : Quels sont encore les points d’achoppement ?

S. D. : Il y a beaucoup de divergences, certains veulent du lait cru dans le cœur de gamme, nous, nous estimons que le fait de réserver le lait cru à l’appellation « véritable camembert de Normandie » permet au consommateur de s’y retrouver. Certains industriels utilisent aussi des procédés qui n’ont pas été retenus dans le cahier des charges, comme la double pasteurisation.

LMH : Et pour la suite ?

S. D. : Nous attendons la reprise des discussions, nous rencontrons prochainement l’Inao, nous espérons qu’elle proposera des idées, car elle porte sa part de responsabilité dans l’échec du vote. C’est important de résoudre enfin le problème de la coexistence des deux appellations (« camembert de Normandie » et « fabriqué en Normandie », ndlr).

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