Stratégie

Boncolac accélère sur l’innovation

« Surgelés n’est pas synonyme de mauvaise qualité », défend Benoît Mouquet, directeur du site Boncolac Traiteur d’Aire-sur-la-Lys (62) dont il est responsable depuis juin 2018. Société du groupe coopératif Sodiaal depuis 2014, cette usine de 6 800 m² est l’un des cinq sites industriels français de Boncolac. « Nous sommes un traiteur industriel et non un industriel traiteur », ajoute-t-il, tout en expliquant qu’entre septembre et fin novembre de chaque année, l’effectif moyen des collaborateurs, qui est actuellement de 135 personnes (dont 83 femmes), double. « On est encore trop saisonnier », regrette-t-il.

Parmi les cinq sites industriels de Boncolac, celui du Pas-de-Calais est spécialisé dans les bouchées apéritives et les cocktails dînatoires, les entrées froides et chaudes et les cœurs de repas. Pour Entremont, une des filiales du groupe Sodiaal, Boncolac Traiteur élabore par exemple des tartiflettes. « Picard, Thiriet, Metro sont nos principaux clients, mais nous fabriquons également pour Fauchon, ainsi que pour des GMS comme Carrefour ou Système U », précise-t-il.

En marque propre, Boncolac Traiteur commercialise six références à Métro.

1 million d’euros investis chaque année

Boncolac Traiteur est dans l’innovation permanente avec la mise au point de nouveaux produits grâce à l’appui d’un chef cuisinier qui vient régulièrement affiner les recettes. « Cette année, on a lancé trente-quatre nouveaux produits contre une vingtaine habituellement », explique Benoît Mouquet depuis quatre ans dans l’entreprise. En accélérant sur l’innovation, le traiteur en surgelés veut élargir sa gamme.

Chaque année, l’usine d’Aire-sur-la-Lys investit en moyenne 1 million d’euros pour améliorer la productivité, accroître la sécurité de ses 135 salariés mais aussi l’innovation. Plus connue dans la région sous son ancienne identité Terre des Lys, créée en 2003, elle commercialise 850 tonnes par an de produits finis surgelés sous 150 références.

« Nous avons 800 références de matières premières stockées dans trois salles différentes (épices, surgelés et produits à température ambiante, ndlr). Elles possèdent toutes un numéro de lot pour une traçabilité optimale », explique le dirigeant. À Aire-sur-la-Lys, celui-ci profite de la proximité de la laiterie d’Awoingt (Nord), notamment pour son approvisionnement en crème. « On s’efforce en effet de travailler des produits français », précise-t-il.

En fonction des recettes, ces matières premières sont ensuite mises en œuvre dans la zone de préparation, puis dirigées vers la zone de cuisson avant que les produits ne rentrent dans la salle d’assemblage abritant cinq tunnels de surgélation à l’azote liquide. Ce sont ensuite les étapes finales de l’emballage conditionnement et de l’expédition. « On a développé des standards de fabrication qui permettent à tous nos salariés de travailler de la même façon », souligne-t-il.

Pour fabriquer une telle gamme de produits destinée à une clientèle diversifiée, le maître mot de l’entreprise est flexibilité. « On a une usine sur roulettes qui nous permet cette flexibilité ainsi que cette capacité d’innovation et nous permet de faire face à la demande de nos clients », conclut-il.