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Blé : remontée prudente des cours

FranceAgriMer a récemment maintenu sa prévision d’exportation de 10 millions de tonnes de blé tendre. Un chiffre plausible au vu des volumes déjà chargés. Le maïs français, quant à lui, peine face à la concurrence de l’Est.

Période du 14 au 19 février. Le conseil céréales de FranceAgriMer du 13 février n’a pas apporté de modifications notables à ses précédentes prévisions de stock de report, sauf pour le blé tendre, mais pour parvenir à maintenir cet équilibre, il a dû parfois recourir à des ajustements sur les principaux postes de chaque bilan prévisionnel.
En ce qui concerne le blé tendre,
l’estimation de report est augmentée de 130 000 tonnes pour arriver à 2,42 millions de tonnes (Mt), ce qui le situe maintenant dans une bonne moyenne. Parmi les modifications apportées au bilan de janvier, on retiendra une diminution de la collecte de 100 000 t, cette collecte étant aujourd’hui réalisée à 77 %, preuve que les producteurs ont assuré une bonne cadence de livraisons aux organismes stockeurs.

Blé : concurrence américaine

FranceAgriMer maintient sa prévision d’exportation vers les pays tiers à 10 Mt mais réduit de 260 000 t celle des ventes à l’Union européenne, qui a importé quelque 275 000 t de blé américain dans le cadre des contingents à taux réduit, représentant une concurrence pour le blé français. Les 6,2 Mt effectivement chargées dans les ports français à destination des pays tiers et les tirages de certificats importants rendent plausible l’objectif de 10 Mt. Surtout qu’avec la baisse des prix et la détente de l’euro face au dollar, l’offre française retrouve plus de compétitivité ; aussi l’achat de 400 à 500 000 t de blé par l’Algérie, la semaine dernière, a-t-il été probablement couvert en blé français.

Maïs : concurrence ukrainienne

FranceAgriMer a maintenu sa prévision de vente de blé dur aux fabricants d’aliments, à 200 000 t, chiffre tout à fait exceptionnel. Au 1er janvier, les incorporations n’atteignaient pourtant pas 900 t.
Les principaux ajustements apportés au bilan orge concernent l’exportation. L’orge française se place mal sur le marché de l’UE et le conseil a revu en baisse de 110 000 t sa prévision de vente à nos partenaires, à 3,75 Mt. En revanche, les débouchés sont élargis par les défections de l’origine argentine, notamment vers l’Arabie Saoudite. La prévision d’exportation vers les pays tiers est donc augmentée de 150 000 t, à 1,6 Mt. C’est 103 % de plus que pour la dernière campagne.
Enfin, le maïs n’arrive pas à se dépêtrer de la concurrence des importations en provenance des pays tiers dans l’UE. La virulence des exportateurs ukrainiens ne se dément pas et risque de durer jusqu’au printemps ; elle se manifeste jusque sur notre propre marché intérieur. Les tirages français de certificats d’importation de maïs atteignent 206 000 t depuis le début de la campagne, mais 7,2 Mt pour l’ensemble de l’UE. L’augmentation de 100 000 t des sorties vers les pays tiers ne fait que compenser une collecte accrue d’autant et le report s’annonce lourd, à 2,75 Mt.

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