Aller au contenu principal

Blé bourbonnais : l’Ucal fait monter en gamme ses productions

L’Union des coopératives de l’Allier travaille depuis plus de vingt ans avec le groupe italien Barilla pour la marque Mulino Bianco. Depuis deux ans, le blé tendre est cultivé de manière plus durable pour s’adapter aux exigences de son client.

Christophe Binet (à gauche) du Gaec des Thevenins a produit 205 tonnes de blés en filière Barilla. Il est accompagné de David Bland (à centre), son conseiller de la coopérative, et par Paolo Rendina (à droite), mandaté par Barilla pour contrôler les itinéraires culturaux. © DR
Christophe Binet (à gauche) du Gaec des Thevenins a produit 205 tonnes de blés en filière Barilla. Il est accompagné de David Bland (à centre), son conseiller de la coopérative, et par Paolo Rendina (à droite), mandaté par Barilla pour contrôler les itinéraires culturaux.
© DR

Des rotations sur cinq ans avec trois cultures différentes, dont une légumineuse ou une protéagineuse. La mise en place d’une jachère mellifère sur au moins 3 % de la surface en contrat. Depuis deux ans, les agriculteurs de l’Union des coopératives de l’Allier (Ucal) – Coopaca, Sica BB, Val’Limagne Coop – engagés dans la filière Barilla ont dû adopter de nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement. « Barilla, étendard de l’agroalimentaire en Italie, voulait une démarche de durabilité pour répondre aux nouvelles exigences sociétales. En tant que fournisseur, nous devions proposer des blés qui répondent à leur cahier des charges », explique Yves Courrier, président du directoire Ucal stockage et responsable de la commercialisation de la collecte.

C’est une évolution inéluctable pour sécuriser nos débouchés

De 50 agriculteurs la première année, le nombre d’adhérents engagés est passé à 80 l’an dernier et devrait atteindre 150 à 200 en 2020. « C’est une progression très rapide. C’est contraignant, car il a fallu revoir toute l’organisation depuis le conseil jusqu’au stockage, en passant par l’informatique et la culture d’entreprise, mais c’est une évolution inéluctable pour sécuriser nos débouchés », estime Yves Courrier.

50 à 55 % de productions démarquées d’ici à 2021

L’Ucal travaille avec Barilla depuis plus de vingt ans. « Le géant industriel est connu pour ses pâtes au blé dur, mais Barilla a aussi un très gros département en pâtisserie, viennoiserie et panification qui consomme beaucoup de blé tendre. Ils sont venus en Limagne, car nos blés sont réputés pour leurs critères technologiques en meunerie. Aujourd’hui, nous sommes le seul fournisseur en blé tendre pour la marque Mulino Bianco », précise le président.

L’Ucal destine 30 à 35 % de son blé tendre vers l’Italie, dont 6 à 7 % en filière Barilla. L’union de coopératives est engagée dans d’autres démarches qualité comme la certification Culture raisonnée contrôlée (CRC), la charte de production française ou encore des filières sans insecticide de stockage. Elle vise 50 à 55 % de productions démarquées d’ici à 2021. « La montée en gamme est nécessaire pour se différencier du marché standard et pour valoriser nos productions », considère Yves Courrier. Et de préciser : « un adhérent engagé en CRC ou Barilla perçoit une prime de +15 euros la tonne ».

En 2019, l’Ucal a réalisé un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio