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Diversification
Bio Planète lance des farines issues de tourteaux

L’huilerie Bio Planète a lancé il y a six mois des farines alternatives, qui viennent compléter un catalogue de soixante-dix-huit références, vendues majoritairement dans l’Hexagone et en Allemagne.

Judith Moog et Jérôme Stremler, coprésidents de Bio Planète.
© DR

L’huilerie Bio Planète, créée en 1984, a lancé en France des farines issues de tourteaux il y a six mois afin de valoriser au maximum le travail de ses producteurs. La société propose dans les magasins bios spécialisés de multiples farines, dérivées de tourteaux de lin, de chanvre, d’arachide, ou même de pépins de courge… « Elles peuvent remplacer en partie la farine traditionnelle. C’est un aliment de qualité et sain, très riche en protéines et en fibres », commente Judith Moog, coprésidente de Bio Planète avec Jérôme Stremler.

Les tourteaux, ces produits résiduels une fois l’huile extraite de la matière première originelle, peuvent être valorisés et destinés à l’alimentation humaine – exit les tourteaux de tournesol, exclusivement destinés à l’alimentation animale – grâce à une technologie de transformation dont Bio Planète s’est récemment équipé. « Le lancement se déroule bien, car les magasins Biocoop s’y sont intéressés et distribuent désormais notre farine de lin. Il est cependant encore trop tôt pour parler de chiffres », poursuit-elle.

Ces innovations viennent enrichir une gamme de produits déjà large (78 références) qui est composée de produits tels que des huiles de tournesol, d’olive, de colza… Bio Planète possède aussi une gamme gourmet, composée notamment d’huile de noix, de sésame, d’avocat, de pépins de courge, ainsi que de l’huile de lin, dont la société est le spécialiste européen grâce à une méthode de filtration particulière « qui permet à l’huile de ne pas être amère », affirme Judith Moog.

La PME met en avant un vaste réseau de pays fournisseurs, tels que la Turquie pour les abricots, le Burkina Faso pour le sésame, les Philippines et le Sri Lanka pour les noix de coco, mais aussi l’Italie, la Tunisie… Très engagée dans le commerce équitable, elle assure certifier de ce label un maximum de ses produits, qu’ils soient importés depuis l’hémisphère sud ou l’hémisphère nord. « Même si nos importations sont nombreuses, nous avons accompagné des producteurs dans la mise en place de cultures d’oléagineux bios », précise Judith Moog.

Une présence à l’étranger

L’huilerie cible principalement les grossistes des marchés bios français et allemands, « qui sont les plus mûrs d’Europe », selon la présidente. La PME est dotée d’une cellule d’exportation qui s’occupe des marchés d’autres pays d’Europe tels que l’Espagne, la Belgique, le Danemark, ou encore la Suisse. Bio Planète exporte aussi en Asie, où l’huile de lin y est très appréciée pour sa richesse en oméga 3. La société exporte également des produits aux États-Unis, dans un magasin new-yorkais.

Nous aimerions nous développer sur le continent américain

« Nous aimerions nous développer sur le continent américain, mais il est difficile pour une petite entreprise étrangère comme la nôtre de rentrer sur un marché biologique mûr comme celui des États-Unis », regrette Judith Moog. Bio Planète sera présente au Natexpo les 23 et 24 septembre prochains à Lyon, et y mettra en avant son huile de noix de coco du Sri Lanka.

Une gamme Demeter

L’huilerie Bio Planète commercialise certains produits issus de l’agriculture biodynamique sous la marque Demeter, dont les cahiers des charges sont plus exigeants que pour le bio. Cette gamme comprend trois produits : l’huile de tournesol et de cameline, fabriquées en France, ainsi que de l’huile d’olive, originaire du sud du Portugal. « Ces types de cultures sont très difficiles à mettre en place. La production peut nous fournir très peu de matières premières », explique Judith Moog, coprésidente de Bio Planète. Les produits qui en résultent sont très chers, et doivent être conformes à la législation européenne. S’ils ne répondent pas à ces critères, « nous aidons l’agriculteur et l’accompagnons dans sa recherche d’autres acheteurs », ajoute Judith Moog.

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