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Bien-être animal : la filière a « besoin de temps et de soutien », selon Loeul et Piriot

Loeul et Piriot prend part aux discussions au niveau européen pour approuver un élevage alternatif cunicole qui tient plus compte du bien-être animal.

Matthieu Loeul, directeur commercial et marketing de la marque Loeul et Piriot
Matthieu Loeul, directeur commercial et marketing de la marque Loeul et Piriot
© Loeul et Piriot

Alors que sa démarche Lapin et Bien, basée sur un modèle alternatif d’élevage de lapins avec une meilleure bientraitance animale, a été récompensée par Bleu-Blanc-Cœur, Loeul et Piriot est convaincu que ce nouveau mode d’élevage va se généraliser en Europe d’ici plusieurs années. « Aller vers plus de bien-être animal est le sens de l’histoire », commente Matthieu Loeul, directeur commercial et marketing de la marque Loeul et Piriot. Les producteurs et abatteurs de lapins parlent aujourd’hui d’une même voix au niveau européen par l’intermédiaire de l’association Era. « Les députés européens voudraient que ça aille vite, trop vite. Nous leur rappelons que nous avons besoin de temps et de soutien financier pour un plan de transition. Il faut qu’une partie de ces aides vienne de l’Europe. Les discussions vont dans le bon sens », indique Matthieu Loeul.

Un surcoût à payer par le consommateur

Ce mode d’élevage alternatif présente un surcoût d’environ 20 % par rapport à l’élevage conventionnel actuel. « Demain, il faudra que ça soit le consommateur qui paye ce surcoût. Il est possible qu’avec cette hausse, nous en perdions quelques-uns, mais avons-nous vraiment le choix ? » ajoute-t-il. Si Loeul et Piriot a mis en place plusieurs mesures pour la bientraitance animale au moment de la mise à mort dans les abattoirs (quais ventilés, mesure de l’électronarcose…), la transmission de cette information au consommateur est délicate. « C’est toujours compliqué de communiquer sur nos bonnes pratiques en abattoir et sur tout ce qui touche à la mort. Mais peut-être y viendra-t-on un jour… », souligne Matthieu Loeul. Si une telle réglementation est approuvée au niveau de l’UE et appliquée par les États membres, « des clauses miroirs devront être mises en place », estime le dirigeant. « C’est indispensable, auquel cas, c’est la fin de l’élevage cunicole français et européen. Mais on n’en est pas encore là », conclut Matthieu Loeul.

Valentin Ragot

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