Agneau : la consommation de Pâques menacée ?
Depuis le début de l’année 2020, les cours de l’agneau français s’affichent à des niveaux jamais observés ces cinq dernières années pour la période. Alors que la hausse saisonnière des cours a démarré deux semaines plus tard qu’en 2019, le prix moyen pondéré entrée abattoir de l’agneau en semaine 11, en s’établissant à 6,60 €/kg carcasse, était supérieur de 7,7 % à son niveau de 2019. En cause, une offre restreinte par des abattages assez limités et des exports en vifs dynamiques. Mais à l’approche de Pâques, qui aura lieu une semaine plus tôt que l’année passée, l’inquiétude grandit chez les opérateurs de la filière qui craignent que la crise sanitaire du coronavirus perturbe la consommation et freine la hausse des cours. La viande d’agneau achetée sur la période de Pâques correspond en effet à une viande festive consommée lors de repas familiaux que les mesures de confinement pourraient fortement compromettre. Or, avec environ 15 % des achats de viande ovine qui s’effectue sur cette période selon FranceAgriMer, Pâques est un rendez-vous incontournable et crucial pour la filière.