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Accord UE-Australie : ce qu'Interbev demande au gouvernement

Alors que la signature d’un accord commercial entre l’Australie et l’UE se rapproche, les filières viande alertent.

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Deux accords commerciaux en cours de négociations entre l'Océanie et l'Europe
© VP

Les négociations commerciales entre l’UE et l’Australie s’accélèrent et pourrait permettre la conclusion d’un accord politique les 28 et 29 octobre. Dans un communiqué, Interbev regrette « qu’une fois de plus, les négociations aient été menées dans la plus totale opacité », avec notamment aucune communication officielle sur les quotas concédés en viande bovine et ovine. 

Lire aussi : Accords commerciaux de l’Union européenne : quels sont les risques et les opportunités pour les filières viande et lait ? Réponse en infographie

Interbev demande au gouvernement de s’y opposer « fermement », si l’accord ne met pas en place des normes miroirs correspondantes à celles imposées aux producteurs français en ce qui concerne notamment la traçabilité, l’alimentation animale, l’utilisation des médicaments et phytosanitaires et le bien-être animal. 

 

 

Ce qu'il y a dans le volet agricole de l'accord UE-Australie

Chiffres provisoires dans l’attente de la fin des négociations :

  • 8 000 t de poudre de lait écrémé, 5 000 t de beurre 1 500 t concentré protéiques et lactosérum, à droit nul, dés la signature. Le risque est limité sur le marché européen, sauf en cas de dégagement si le marché est mauvais.                                                                                                      

  • 24 000 tonnes de viande bovine, droits nuls sur 7 ans. Risque très limité car conditionné à la finition à l'herbe, rare en Australie, sauf si cette clause évolue.                                                                                          

  • 20 000 t de viande ovine droits nuls sur 7 ans (viande réfrigérée 6 667 tec et viande congelée 13 333 tec, contre 5851 téc en tout en 2021).  Fort risque de hausse des envois, plus compétitifs, notamment sur les pièces nobles (épaules, gigot).

Un autre accord en cours avec la Nouvelle-Zélande                         

Le 24 octobre, les eurodéputés de la commission du Commerce international ont donné leur feu vert à la validation de l’accord commercial entre l'UE et la Nouvelle-Zélande, rapporte Agra, qui précise que le texte va devoir recueillir le soutien d’une majorité lors d’un vote en séance plénière, pour une entrée en vigueur prévue pour la mi-2024. 

Le volet agricole du texte prévoit notamment l’ouverture par l’UE de contingents d’importation tarifaires de 38 000 t de viande ovine à droit nul. Sur le marché européen, un afflux de marchandises est improbable car la Nouvelle-Zélande ne fournit déjà pas tout son quota. Mais le marché du gigot pourrait être déséquilibré. Il y aurait aussi un contingent de 10 000 t de viande bovine avec un droit de 7,5 %, un afflux est peu probable car la Nouvelle-Zélande est tournée vers l’Asie et les États-Unis, mais en cas de marché mondial ralenti, des dégagements sont à craindre. Ces dégagements pourraient aussi se produire en produits laitiers, avec un contingent de 15 000 t de poudres de lait avec un droit de 20 %, ou encore de 25 000 t de fromage à droit nul.

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