La filière laitière américaine demande une normalisation commerciale avec l’Europe

Alors que les Etats-Unis et l’Union européenne décident de lever les sanctions douanières sur différents produits dans le conflit sur les subventions dans la construction aéronautique civile, les organisations représentatives de l’export de produits laitiers américains (U.S. Dairy Export Council : USDEC) et des producteurs (National Milk Producers Federation : NMPF) s’alarment d’un nouveau durcissement des conditions d’accès au marché européen. « Il reste encore du travail à faire pour mettre les relations commerciales entre les États-Unis et l’UE sur la bonne voie », déclare Krysta Harden, présidente et chef de la direction de l’USDEC dans un communiqué du 15 juin. « Les exportateurs américains doivent continuellement se voir imposer de nouveaux mandats de l’Union européenne pour conserver notre accès actuel, même lorsqu’il n’y a pas de problèmes de sécurité avec les produits laitiers américains », reproche au nom des producteurs Jim Mulhern, président et chef de la direction du NMPF. Et il exprime le fond du problème : « Trop souvent, le commerce des produits laitiers avec l’UE est à sens unique ». L’USDEC et la NMPF souligne incidemment que des membres du Congrès appellent l’UE à revenir sur de nouvelles exigences d’importation. Ces élus ont écrit à l’ambassadeur de l’UE aux États-Unis, Stavros Lambrinidis. Ils lui demandent dans l’immédiat d’intercéder pour que l’entrée en vigueur de nouveaux certificats d’exportation pour les viandes et le lait, prévue le 21 août, soit repoussée afin que les exportateurs puissent s’accorder avec leurs clients européens. Le lettre précise que les produits comprennent des produits thérapeutiques pour nourrissons et patients hospitalisées ainsi que les produits laitiers destiné aux bases militaires américaines en Europe. Ils lui signifient aussi de négocier ces nouvelles exigences en faveur des produits américains. Les Etats-Unis sont dans la liste des pays pouvant exporter en UE des ingrédients laitiers n’ayant pas subi de traitement spécifique d’atténuation des risques de fièvre aphteuse.