La filière dinde continue de subir de plein fouet les conséquences de la grippe aviaire dans les Pays de la Loire. Malgré plusieurs améliorations, la filière reste en alerte rouge. En mai, le Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef) a observé une augmentation des mises en place sur un an (+ 19%). Elles s’élevaient à 594 milliers de têtes par semaine. Les abattages étaient quasiment stables en mai 2023 (+0,2 % vs mai 2022). Toutefois, en cumul 12 mois, la baisse était de –19,2 %. Du côté des stocks de viande de dinde, “ils étaient en nette croissance ces trois derniers mois et se rapprochaient de leur niveau d’avant crise”, d’après le Cidef. Néanmoins, les stocks sont baissiers de 13,1 % sur un an (mai 22/mai 23).
Des prix records en rayon
Les ménages ont consommé moins de viande de dinde début 2023. La consommation était même “en forte décroissance au premier semestre 2023 et en cumul 12 mois (-9,2 %)”, a indiqué le Cidef. La flambée des prix n’a pas incité les ménages à consommer ce produit. En mai 2023, l’escalope était vendue à 14,03 €/kg, soit une hausse de 12,8 % sur un an et de 16,8 % en cumul 12 mois. Le produit n’a jamais affiché un prix aussi haut en rayon.
Un solde commercial déficitaire
D'autre part, les quantités de viande de dinde importée ont augmenté de 8,5 % en avril 2023 comparé à avril 2022, avec une hausse des achats depuis la Pologne. En revanche, les exportations ont quasiment baissé de moitié (-45,2 %). Au premier trimestre 2023, le solde commercial affichait un premier déficit à - 2 400 téc et à -26 millions d’euros, selon l’Itavi d’après les douanes françaises.
