Céréales
Évolution contrastée des cotations des grains
Alors que les prix du blé tendre et du maïs se sont appréciés sur la semaine, ceux de l’orge fourragère et du blé dur ont perdu du terrain, faute de demande internationale.
Alors que les prix du blé tendre et du maïs se sont appréciés sur la semaine, ceux de l’orge fourragère et du blé dur ont perdu du terrain, faute de demande internationale.
Période du 12 au 19 novembre. Les prix du blé tendre sur les places hexagonales ont progressé sur la semaine, dans le sillage des cours sur les marchés à terme européen et états-unien, sur fond de baisse du dollar et de craintes concernant les productions à venir d’Argentine et d’Australie. Sur la scène internationale, signalons l’achat égyptien de 465 000 t de blé de la zone mer Noire, dont 120 000 t ukrainiennes et 345 000 t russes. Notons que ce grand importateur africain a annoncé disposer de réserves de blé suffisantes pour les cinq prochains mois. Les prix de l’orge fourragère et du blé dur nationaux sont en repli, conséquence d’un moindre intérêt acheteur sur le marché mondial. En France, selon Céré’Obs, au 11 novembre, les semis de blé tendre, d’orge d’hiver et de blé dur étaient avancés respectivement à hauteur de 72 %, 83 % et 22 % (92 %, 95 % et 39 % en 2018). Concernant les bilans céréaliers, FranceAgriMer a encore revu à la hausse ses prévisions d’exportations françaises de blé tendre à 12 Mt vers les pays tiers (+300 000 t par rapport aux prévisions d’octobre), compte tenu de la compétitivité des blés français sur le marché international et d’une moindre présence de la Russie. Dans un même temps, les experts ont ajusté à la baisse leurs prévisions d’exportations d’orge fourragère vers les pays tiers à 3,5 Mt (-100 000 t) en raison des incertitudes sur les besoins fourragers de la Chine et de l’Arabie saoudite. Dans un contexte de mauvaises récoltes mondiales de blé dur dans la plupart des pays producteurs, en volume ou en qualité, les prévisions d’exportations françaises de cette céréale sont portées à 1,15 Mt (+50 000 t par rapport aux prévisions d’octobre), dont 0,95 Mt vers l’UE (+50 000 t) face à la demande italienne et 0,2 Mt vers les autres pays.
Une récolte qui peine à se terminer
En maïs, les prix sur le marché physique français ont également gagné du terrain sur la période, à la suite du retard de la collecte qui perdure en raison des pluies intermittentes. Au 11 novembre, il restait encore 15 % des surfaces à moissonner (contre 1 % en 2018), selon le bulletin Céré’Obs. Les cours de la céréale sur Euronext suivent la dépréciation de ceux sur Chicago. Selon FranceAgriMer, les prévisions de stocks nationaux au 30 juin 2020 s’alourdissent à plus de 2,2 Mt, en raison de ventes moins dynamiques que prévu vers l’UE. Celles-ci sont désormais attendues à 3,9 Mt, soit 140 000 t de moins que le mois dernier.