Aller au contenu principal

Le marché de la viande bovine se mondialise toujours plus

La viande bovine est un des produits agricoles les plus échangés sur les marchés mondiaux, avec des volumes qui ont nettement augmenté sur la dernière décennie. En tête, le Brésil. 

la planète Terre autour de laquelle tourbillonnent des steaks, du corned beef, du steak haché
Du côté de la demande en viande bovine sur le marché mondial, 2025 pourrait marquer un palier, avec un ralentissement attendu en Chine et en Corée du Sud.
© Généré par l'IA

18 % de la viande bovine produite dans le monde est exportée. Une part qui a progressé, puisque le seuil des 15 % a été dépassé en 2013, mais qui s’est stabilisée depuis 2019. « La viande bovine est un produit que l’on exporte beaucoup, plus que le porc, le poulet ou le fromage » insiste Caroline Monniot, de l’Idele. 

« La viande bovine est un produit que l’on exporte beaucoup, plus que le porc, le poulet ou le fromage »

Les flux ont énormément progressé ces dernières années. Entre 2011 et 2024, les envois du Brésil ont bondi de 300 %, la hausse atteint 345 % pour l’Argentine, 22 % pour l’Inde et 41 % pour l’Australie. « L’Inde est surtout orientée vers les pays émergents à faible pouvoir d’achat » précise Caroline Monniot. 

Lire aussi : Comment Brésil façonne le marché mondial de la viande bovine

Même dynamique chez les importateurs : les achats chinois ont été multipliés par treize sur cette période, les importations des États-Unis ont bondi de 135 %, celles du Chili de 124 % et celles des émirats arabes unis de 270 %. Quant à elle, l’Union européenne paraît en retrait de la dynamique mondiale, avec une baisse tant des exportations (-13 %) que des importations (-5 %) sur cette période.

 

 

Lire aussi : Viande : la guerre commerciale a plombé les exportations américaines de porc et de bœuf en avril

Des échanges de viande bovine plus stables en 2025

Le cheptel mondial de bovins et buffles, en croissance jusqu’en 2023, a plafonné en 2024, car « deux gros pays producteurs, l’Australie et le Brésil, étaient en haut de leur pic de cheptel en 2023 », justifie Caroline Monniot.  Après la forte hausse de production abattue de viande bovine dans le monde l’an dernier, qui a permis de détendre le marché mondial, « un plafonnement est attendu cette année », prévient la spécialiste. « 2025 devrait être plus équilibré, avec des baisses attendues aux États-Unis, en Europe et en Chine, mais encore des hausses au Brésil, en Australie et en Inde », continue-t-elle. 

« La demande devrait rester croissante dans les pays émergents »

Du côté de la demande, 2025 pourrait marquer un palier, avec un ralentissement attendu en Chine et en Corée du Sud. Néanmoins, à moyen terme, « la demande devrait rester croissante dans les pays émergents, surtout au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie », pointe Caroline Monniot. 

Lire aussi : Quelle place pour le bœuf des États-Unis sur le marché mondial en 2025 ?

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio