Infographie publiée dans le magazine de mars 2023

Le bio en Europe : 10 ans de croissance, en infographie

Quelle est la part des surfaces bio dans les 27 états membres ?

• France : Avec plus de 2,5 millions d'ha bios en 2020, la France s'est hissée a premier rang des superficies bio, devant l'Espagne. La France produit 1/5 du lait bio européen. La France est aussi le deuxième marché pour les produits bios en Europe, derrière l'Allemagne. Un Français dépensait en moyenne 188 €/an pour les produits bios en 2021.
• Autriche : C'est le pays de l'Union avec la plus grande part de bio dans son agriculture. 58 % des surfaces bios autrichiennes sont des prairies et 20 % sont cultivées en céréales. 17 % du lait autrichien est bio.  C'est aussi le troisième en consommation de produits bios par habitant (254 €/an).
• Pologne : l'agriculture bio peine à s'installer en Pologne, les superficies ont même reculé jusqu'en 2019. L'intérêt économique n'est pas au rendez-vous d'autant plus que les Polonais consomment très peu bio (10 €/an/habitant).
• Roumanie : La part des surfaces en bio sont encore faibles, mais le pays enregistre une forte hausse des superficies en conversion. Les œufs et l'apiculture sont deux secteurs très dynamiques alors que lait bio a vu son cheptel divisé par deux entre 2014 et 2020. La demande nationale est très faible, mais le gouvernement mise sur l'export et l'agrotourisme.
• République tchèque : Avec l'Estonie, elle est leader parmi les derniers entrants dans l'Union. 82 % de la superficie bio est en prairie, reflet de la belle part du bio dans l'élevage tchèque :  40 % des ovins et caprins et 20 % des bovins, allaitants puisque seulement 1 % du lait tchèque est bio.  Ces productions sont très tournées vers l'export.

La part des prairies est plus importante en bio qu’en conventionnel

Certaines productions végétales sont surreprésentées dans les cultures bios par rapport au conventionnel. C’est le cas des prairies, du fourrage et des cultures permanentes. Les céréales et les cultures industrielles pèsent peu dans les superficies consacrées au bio. Néanmoins ces productions affichent une croissance respective de 9 % et 15 % sur la période 2014-2020. La croissance des superficies bios en prairies était de 6 % pendant ce temps.

La part des productions animales reste minoritaire

Même si le secteur s’est beaucoup développé entre 2014 et 2020, la part du bio reste très minoritaire dans l’élevage européen. Bovins, chèvres et moutons bio se sont répandus dans les zones d’élevage extensif à l’herbe, où la conversion pose un défi technique mais pas vraiment économique. Les systèmes intensifs qui impliquent l’achat d’aliment, comme la volaille où le porc sont bien plus compliqués à convertir.