Aller au contenu principal

Dinde
Un marché européen bouleversé par le coronavirus

La filière européenne de la dinde, frappée de plein fouet par la crise actuelle, a subi des dégradations de tarifs marquées pendant le confinement.

Evolution de la cotation de la dinde en Pologne

L’Allemagne et la Pologne, les deux premiers producteurs de dinde en Europe, possèdent des marchés étroitement liés. Notre voisin germanique exporte des poussins femelles vers la Pologne pour l’engraissement. « Ces animaux sont ensuite réexportés vers des abattoirs en Allemagne ; ce qui explique l’écart observé entre la production intérieure brute allemande (à seulement 377 700 tonnes en 2019) et la production nette (à 474 400 tonnes en 2019) », considère Margit Beck, responsable des analyses du marché œufs volailles allemand à Meg. Les importations allemandes en vif s’élevaient ainsi à 99 000 tonnes l’an dernier, en hausse de 37,7 % sur cinq ans et majoritairement en provenance de la Pologne.

Des prix dépréciés en 2020 face à la Covid-19

Pour ce qui est des importations de viande de dinde, de janvier à mai 2020, les achats allemands s’élevaient à 43 000 tonnes, dont 21 000 tonnes polonaises, selon les données de Meg. Ces produits importés sont principalement commercialisés dans le secteur de la restauration hors domicile. Un débouché qui représente une part importante du marché intérieur. Or, la fermeture des restaurants et des collectivités à la suite de la crise sanitaire liée au coronavirus a provoqué une chute de la demande en viande de dinde ; ce qui n’a pas pu être compensé par la hausse de la consommation à domicile. De quoi entraîner l’effondrement des prix aussi bien en Allemagne qu’en Pologne. Le cours polonais de la dinde a ainsi dégringolé d’environ 17 % entre mars et mai. Par ailleurs, en raison de multiples cas de covid-19 détectés dans les abattoirs allemands, plusieurs entreprises ont procédé à des tests de dépistage sur leurs employés ; des investissements qui ont contribué à faire augmenter les coûts de production.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio