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Grippe aviaire : quelles mesures pour les mouvements d’œufs en Côtes d’Armor ?

Alors que les foyers de grippe aviaire se multiplient en Côtes d’Armor, la préfecture du 22 publie un nouvel arrêté encadrant les mouvements d’œufs, aux opérateurs de faire face à cette complication des flux.

Les oeufs de zones de surveillance et de protection doivent être stockés trois jours en plateforme
Les oeufs de zones de surveillance et de protection doivent être stockés trois jours en plateforme
© Parlement Européen

Mis à jour le 02/03 avec la nouvelle version de l'arrêté et les dates de mises en oeuvre

Après un premier arrêté le 9 février, et alors que les cas de grippe aviaire continuent de se multiplier dans les Côtes d’Armor, la direction départementale de la protection des populations met en place des mesures de restriction des mouvements d’œufs, dans le cadre d’un arrêté préfectoral en date du 22 février.

Un entreposage intermédiaire des œufs

Les sorties d’œufs de consommation issues des exploitations placées en zones de surveillance et de protection sont interdites, sauf dérogation accordée par la DDPP. Afin de limiter le risque de diffusion, il sera obligatoire de mettre en place un entreposage des œufs collectés par dérogation en ZP et ZS avant l’acheminement vers le centre de conditionnement ou la casserie hors du département. Les opérateurs sont invités à proposer des sites à la DDPP, qui donnera alors un avis favorable. Les flux de collecte devront aussi être sécurisés et simplifiés. Ces mesures entrent en vigueur le 3 mars pour les œufs de zone de protection (ZP) et le 9 mars pour les œufs de zone de surveillance (ZS).

Beaucoup de questions soulevées par les opérateurs :

  • L’agrément : Alors que les agents de la DDPP 22 sont déjà surchargés de travail avec les dérogations, certains opérateurs craignent du retard dans l’agrément de leurs plateformes.
  • Les dates : En tenant compte du stockage de 3 jours en plateforme, et de la simplification des flux de collecte qui pourraient conduire à une seule levée hebdomadaire dans un élevage, les œufs arriveront en centre de conditionnement à 10 jours de date. Ce qui nécessitera une adaptation des cahiers des charges et des pratiques commerciales. Pour l'heure, les œufs arrivent en grande surface entre 4 et 7 jours de date selon les contrats. La DLC est de 28 jours.
  • Les plateformes : les zones concernées sont les plus denses pour la production française d’œuf. Il y aurait entre 15 et 20 millions d’œufs pondus par semaine, de quoi inquiéter sur les capacités de stockage. Le stockage dans des remorques de camions est une piste à envisager, à voir si la DDPP aura un avis favorable.
  • Le transport : alors qu'il y a une pénurie de chauffeurs, les opérateurs s'inquiètent vivement de la possibilité de pouvoir trouver des camions pour opérer. D'autant que pour limiter vraiment les risques de propagation, il ne faudrait pas qu'un camion arrive de la zone vers la plateforme pour décharger et recharge directement des œufs stockés pour sortir du département.
Téléchargez l’arrêté complet.

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