Aller au contenu principal

Lait
Produits laitiers : l’Union européenne sera encore leader en 2030

Même si la croissance de la production européenne doit ralentir, l’Union européenne devrait rester le premier exportateur mondial de produits laitiers à l’horizon 2030.

La collecte européenne devrait croître de 0,6 % par an jusqu'en 2030. © V. P.
La collecte européenne devrait croître de 0,6 % par an jusqu'en 2030.
© V. P.

La collecte laitière européenne pourrait atteindre 162 millions de tonnes en 2030, selon les projections de la Commission européenne. Soit un rythme de croissance de l’ordre de 0,6 % par an, moins fort que les décennies précédentes, notamment à cause de la segmentation croissante de la production. Les laits d’origine bio, lait de foin et autres laits de pâturages présentent moins de gains de productivité possible. En parallèle, la disponibilité en matière sèche pourrait croître plus rapidement que la collecte, grâce au progrès génétique et sur la nutrition animale. La croissance de la collecte néo-zélandaise est aussi attendue plus ralentie (+0,4 % par an), contrainte par des impératifs environnementaux, tandis que les États-Unis pourraient afficher un taux annuel de l’ordre de +0,8 %. La production laitière mondiale devrait progresser de 15 millions de tonnes par an, avec l’amélioration de la collecte dans les pays en développement et des investissements, tant dans la production que dans l’industrie en Afrique, en Chine, au Brésil et en Russie.

Hausse des exportations européennes

Grâce au développement de leur collecte, les pays émergents devraient être plus autosuffisants, mais l’urbanisation et le développement des classes moyennes qui devraient occidentaliser leurs menus les conduiront à avoir davantage de besoins, notamment en produits à forte valeur ajoutée. La croissance mondiale des échanges va ralentir, mais les ventes de l’Union européenne devraient encore progresser de l’ordre de 2 % par an en volume et 3 % en valeur. Elle dominerait encore le marché mondial, avec 28 % des volumes. Si le marché des commodités va comporter davantage d’acteurs à l’exportation, celui des produits à forte valeur ajoutée (beurre et fromages par exemple) devrait rester réservé à l’Union européenne, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, en avance techniquement. La demande en poudre de lait écrémé pour l’alimentation infantile et la fabrication de produits laitiers frais où l’utilisation à domicile est attendue en forte hausse, tant en Afrique qu’en Asie, vont influer sur les prix. Ces derniers devraient être plus élevés que sur les dernières années.

Une demande européenne orientée sur le frais

La Commission anticipe par ailleurs une déduction du déclin de la consommation européenne de produits laitiers d’ici à 2030. Le lait de consommation devrait continuer de bénéficier de sa segmentation plus poussée, et sortir renforcé de la pandémie où il a su se montrer indispensable pour la cuisine à domicile. La baisse de consommation devrait être de l’ordre de 0,7 % par an sur ce produit. La consommation de yaourts est attendue stable, mais celle d’autres produits laitiers frais, comme le skyr, devrait se développer. Beurre et crème continueront de se renforcer grâce à des images saines et un usage domestique régulier. Enfin, la consommation de fromages devrait continuer de progresser pour atteindre 21,8 kg par habitant et par an. Le marché de la poudre de lait écrémé devrait rester dynamique, grâce à ses nombreuses utilisations : lait infantile, glace mais aussi fromages et produits frais.

Les plus lus

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Les prix des principales céréales progressent entre le 17 et le 24 novembre

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio