Aller au contenu principal

[Mis à jour] Réaction des professionnels à la proposition de loi Besson-Moreau

Les syndicats agricoles et la Feef saluent la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau sur les négociations commerciales

Gregory Besson-Moreau
Gregory Besson-Moreau, député LREM

A la suite de la publication de la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs, du député Grégory Besson-Moreau, les syndicats agricoles et fédérations d'industriels réagissent plutôt en faveur de cette loi, mais avec quelques bémols.

Lire aussi : Le nouveau cadre des négociations commerciales se dessine pour 2022

La Feef rejoint la volonté de compléter EGAlim qui n’a pas encore permis d’atteindre l’objectif de revalorisation agricole et de stopper la spirale déflationniste.

La fédération est favorable à la non négociabilité des prix agricoles à condition que cette non négociabilité s’applique aussi au tarif du transformateur auprès du distributeur. « Toute seule la non négociabilité du prix agricole va créer un effet ciseau pour les transformateurs PME qui vont être pris en étau s’ils n’ont pas les moyens de répercuter ces hausses dans leur tarif au distributeur. Ainsi, avec cette mesure seule, il y a un réel risque que les PME françaises qui représentent 98% des industries agroalimentaires deviennent à leur tour la variable d’ajustement des négociations commerciales », explique Dominique Amirault, Président de la FEEF. Il réaffirme son souhait " de rendre au transformateur la liberté de son tarif".

De leurs côtés, la FNSEA et les JA ont salué ce projet de loi mais soulignent toutefois qu’il faudrait « l’affermir ». Une loi qui « s’inscrit dans les attentes répétées de la profession et qui pose les bases pour conforter l’ensemble du dispositif EGAlim », écrivent les deux syndicats.

La question des indicateurs de coûts de production

Ce texte pourrait rendre plus efficace et plus opérationnelle la construction du prix en marche avant. « Nous saurons être force de proposition pour que dans le cadre du débat parlementaire, certains éléments essentiels puissent être introduits et affermis », ajoutent-ils.

La FNSEA et les JA soulignent l’impasse impossible sur le renforcement des indicateurs de coûts de production, « absents du texte ». Les syndicats veulent formuler des propositions pour que leur prise en compte soit précisée et renforcée dans le cadre de la contractualisation, en commençant par l’obligation de leur diffusion.

« Cette proposition arrive à point nommé, le résultat des dernières négociations commerciales étant loin d’être à la hauteur des espoirs que les agriculteurs ont placé dans le dispositif EGAlim », dénoncent-ils.

Le député Grégory Besson-Moreau souhaite que son projet de loi passe en première lecture à l'Assemblée générale début juin prochain.

Lire aussi : La position du ministère sur la loi Besson-Moreau

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio