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Volailles nourries aux insectes, qu’en pensent les opérateurs ?

Les réactions à l'utilisation des insectes dans l’alimentation des volailles ont fait l’objet d’une étude socio-économique menée par l’Itavi et l’Inrae.

© Y. B.

La plupart des acteurs de la filière avicole française sont réceptifs à l’utilisation d’insectes dans l’alimentation des volailles selon une étude réalisée par l’Itavi et l’Inrae entre avril et juillet 2022. Intitulée “l’utilisation des insectes pour l’alimentation des volailles. Perception des consommateurs et des acteurs de la filière”, l’étude révèle que les éleveurs d’insectes sont plus optimistes sur le développement de ce marché. Les vétérinaires et les représentants de la filière également. Parmi les forces évoquées, l’avantage nutritionnel et le bien-être animal sont les plus cités. En revanche, les acteurs de l’alimentation animale sont moins positifs.

Perte de compétitivité

Le modèle économique de la production d’insectes et les prix élevés des produits constituent les principaux arguments des réfractaires, comme les professionnels de la nutrition animale. Ils avancent l’importance de l'alimentation des volailles dans le coût de production (deux tiers). Par conséquent, un prix d’aliment élevé engendrerait une augmentation du prix du produit final. Cette hausse serait difficile à justifier alors que les prix des produits des volailles sont moins chers sur le marché. En cas de hausse des prix, la filière perdrait en compétitivité.

Des consommateurs plutôt réceptifs

L'étude révèle également que 63 % des consommateurs sont plutôt réceptifs aux produits issus de volailles nourries avec des insectes. Cependant, 13 % ne se disent pas prêts du tout. Environ 23 % ne se prononcent pas.

 

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