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Grossiste
Vives Eaux transfère son site nantais

Le mareyeur va prendre possession fin février d’un nouveau bâtiment de 4 000 m2. Il va proposer, en réponse aux évolutions du marché, davantage de produits transformés.

Philippe Vignaud, dirigeant de Vives Eaux. © Th. G.
Philippe Vignaud, dirigeant de Vives Eaux.
© Th. G.

Mareyeur, transformateur et distributeur né en 1989 à Nantes (Loire-Atlantique), Vives Eaux a développé au fil des décennies une présence sur l’ensemble des côtes françaises. Le groupe familial et indépendant dirigé par Philippe Vignaud est aujourd’hui composé de onze sociétés, dont une de transport, réalise 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 400 collaborateurs. Spécialisé dans la vente de produits locaux de la pêche côtière française, il a limité la casse sur l’exercice 2020, affichant un recul d’activité de 10 %. Les ventes soutenues de la GMS (50 % de son chiffre d’affaires), notamment sur la fin de l’année, et le bel été de la restauration (20 % de son chiffre d’affaires) « nous ont permis de passer entre les gouttes », explique Philippe Vignaud.

Vives Eaux a aussi tiré profit, en matière de réactivité, de sa stratégie d’asseoir une présence physique sur les principales criées de France et d’investir dans l’armement. « Nous sommes armateurs depuis une dizaine d’années. Nous avons pris des parts dans des senneurs, des fileyeurs et des chalutiers pour encore mieux maîtriser nos approvisionnements », souligne le président-directeur général. Qui, au terme de cette année 2020 « difficile », a reçu avec soulagement l’accord conclu in extremis sur le Brexit et les zones de pêche, sans lequel « nos pêcheurs couraient un gros risque économique et stratégique », relève-t-il.

Nous allons développer la transformation

Philippe Vignaud prépare pour fin février le transfert de son site nantais, le vaisseau amiral du groupe, qui distribue les produits de la pêche régionale sur une douzaine de départements. À l’étroit dans le bâtiment de 1 000 m2 qu’il occupe depuis vingt-deux ans à Rezé, Vives Eaux a acquis un terrain de 12 000 m2 sur la commune voisine de Bouguenais (Loire-Atlantique). Le mareyeur a investi plusieurs millions d’euros dans la construction d’un site de 4 000 m2, intégrant trois ateliers qui vont lui permettre de mieux répondre aux évolutions du marché. « Nous allons développer la transformation avec ce nouvel outil, proposer des produits travaillés prêts à la consommation, des filets faits maison, du poisson sans arête », détaille Philippe Vignaud.

Vives Eaux va aussi intégrer la surgélation en continu, qui jusque-là était sous-traitée. Le nouveau site permettra de « fournir les industriels qui veulent du produit français, grâce à notre traçabilité irréprochable », ajoute le dirigeant. À destination des rayons traditionnels poissonnerie et de la restauration, le mareyeur va développer sa gamme Vivo de poissons d’exception issus de la pêche artisanale côtière.

Vers une hausse de chiffre d’affaires de 40 millions d’euros

En matière de services, Vives Eaux proposera à Nantes le retrait des commandes en click & collect. Le site sera autonome sur le retraitement des déchets et le nettoyage désinfection des camions. Composée de 75 salariés, l’équipe nantaise de Vives Eaux devrait monter à 100 d’ici à deux ans et le chiffre d’affaires progresser de 30 à 40 millions d’euros « à moyen terme ». « Avoir des outils modernes et performants est la clé de l’indépendance », conclut Philippe Vignaud qui prépare la transmission de son entreprise à ses fils Johan et Sébastien.

Une incursion dans les fruits et légumes

C’est peu de temps avant le premier confinement que le groupe Vives Eaux a repris SB Fruits et Légumes, une petite affaire familiale sur le Min de Nantes Métropole. Avec l’idée de « massifier et livrer en même temps des fruits et légumes et notre poisson, d’apporter à nos clients un service supplémentaire », explique Philippe Vignaud. Rebaptisée Vivo Fruits et Légumes, la structure emploie sept personnes et commercialise principalement des produits régionaux. Tournée vers la restauration et les collectivités, elle pâtit des conséquences de la Covid-19. En attendant la réouverture des restaurants, Vivo a lancé une petite activité de paniers composés de poissons, de fruits et de légumes, qu’elle livre aux particuliers.

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