Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025
Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix élevés. Dans le même temps, les importations françaises ont continué leur tassement.
Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix élevés. Dans le même temps, les importations françaises ont continué leur tassement.

Le déficit du commerce extérieur français de la viande bovine (exportation – importation) s’affiche sous la barre des 60 000 tonnes pour le premier semestre 2025, c’est près de 10 000 tonnes de moins que l’an dernier. Une amélioration de la balance commerciale qui s’explique par la progression des exportations et le recul des importations.
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Des exportations de viande bovine en hausse
La France a exporté près de 118 000 tonnes équivalent carcasse (téc) de viande bovine au premier semestre, soit 5 % de plus que sur la même période de 2024. Une dynamique qui s’explique par la bonne tenue de la demande dans nos marchés historiques (Italie +6,9 %, Allemagne +0,6 %, Grèce +1,8 %), notamment car le manque d’offre sur le marché européen a limité la concurrence. La bonne tenue des ventes à l'Italie s'explique aussi par la baisse de nos envois de broutards. Le manque d’offre en Espagne s’est aussi traduit par une hausse de nos envois, tout comme ceux vers le Portugal.
Moins d'exportations vers les pays tiers
En revanche, nos envois vers les pays tiers ont plongé (-23,8 %), la viande européenne étant peu compétitive, et la Turquie étant beaucoup moins aux achats. L’Algérie, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques, a cessé d’acheter de la viande française. À l’inverse, les achats du Ghana restent remarquablement dynamiques pour la seconde année consécutive, avec des volumes de viandes transformés à plus de 2 400 téc (+35 %) et d’abats à plus de (705 téc, multiplié par six).
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À noter qu’avec la forte hausse des prix, les exportations françaises en valeur ont bondi de 23 % au premier semestre.

La dynamique commerciale s’est poursuivie sur le mois de juin, avec des envois qui ont dépassé les 20 300 t (+10,5 %), toujours tirés par les exportations vers l’UE (+13,4 %) tandis que les pays tiers reculent (-18,9 %).
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Des importations de viande bovine peu dynamiques
La France a importé pour près de 176 500 tonnes de viande bovine au premier semestre, c’est 2,2 % de moins que l’an dernier, même période. Les achats ont notamment reculé globalement en provenance d’UE (-2,6 %) mais avec de fortes disparités.

La forte baisse affichée par les importations d'origine néerlandaise s'explique, notamment, par la baisse des envois de viande de veau, qui sont dans la même catégorie douanière.
Malgré la baisse des volumes importés, le renchérissement des prix de la viande bovine a entrainé une hausse de nos importations en valeur (+20 %).