Vers des exportations indiennes de sucre ?
La tonne de sucre blanc a atteint son plus bas depuis plus de deux ans vendredi à Londres, à 351,70 $. Selon l’Association des moulins à sucre indiens (ISMA), la production en 2017-2018 devrait être plus importante que prévu. L’Inde, premier consommateur de sucre et deuxième producteur, pourrait dégager un excédent pour la première fois depuis deux ans, même s’il est peu probable que le gouvernement indien accepte de laisser les producteurs exporter. Le sucre signe pour l’instant la pire performance des matières premières et ce malgré la vigueur du réal brésilien. Habituellement, cette vigueur de la monnaie brésilienne fait diminuer les exportations du premier producteur mondial de canne à sucre, car sa production devient plus coûteuse pour les acheteurs utilisant d’autres devises.
Le cacao a atteint jeudi 1 427 £ à Londres et 2 011 $ à New York, à son plus haut depuis un mois, mais n’est pas parvenu à maintenir ses gains sur la semaine. L’Association européenne du cacao (ECA) a fait état lundi d’une hausse de 4,4 % de la demande des broyeurs au quatrième trimestre de 2017. À 353 544 tonnes, la demande n’a jamais été aussi élevée pour un dernier trimestre de l’année. En revanche, le rapport sur le marché d’Amérique du Nord, publié jeudi par l’Association nationale des confiseurs (NCA), a fait état d’une baisse de la demande, de 1,28 % à 116 080 tonnes sur la même période. Les acteurs du marché gardaient aussi un œil sur la météo. L’Harmattan pourrait affecter la Côte d’Ivoire.
Les prix du robusta commencent à remonter, mais ils restent bas par comparaison aux prix pour les contrats à plus long terme, signe que la demande immédiate dépasse toujours l’offre. Le marché new-yorkais a noté que la météo était très clémente au Brésil et s’attend désormais à une récolte très abondante.