ÉLEVAGE ET ENGRAISSEMENT
Veau : l’Espagne anime le marché
Alors que les naissances de petits veaux reculent, les importateurs espagnols concurrencent les intégrateurs français et font monter les prix.
Alors que les naissances de petits veaux reculent, les importateurs espagnols concurrencent les intégrateurs français et font monter les prix.

À 130 €/tête mi-avril, le petit veau mâle laitier de 45-50 kg dépassait de 16 % son niveau de la même période de 2017. L’offre s’avère plus mesurée que l’an dernier. Les naissances ont reculé de 3 % sur les deux premiers mois de 2018, soit 12 000 animaux de moins, selon l’Institut de l’élevage (Idele). Par ailleurs, la demande est au rendez-vous. Les intégrateurs français accentuent leurs mises en place à partir du mois de mars pour répondre à une consommation de viande de veau plus tonique dès septembre et à l’arrivée de l’automne. Et le marché français de la viande, bien orienté au premier trimestre, les incite à conforter leurs mises en place. En face, les importateurs espagnols restent aux achats. 45 000 veaux de moins de 80 kg ont traversé les Pyrénées en janvier et février, selon l’Idele, soit 37 % de plus que l’an passé. L’activité d’engraissement de jeunes bovins à destination des pays tiers, et du Maghreb notamment, est florissante, et les Espagnols remplissent leurs ateliers.
Retour d’un flux d’importation
Alors que les importations françaises de veaux étaient à l’arrêt depuis l’émergence de l’étiquetage de l’origine en grande distribution, 2 700 têtes ont été importées en février. Les intégrateurs ont comblé le manque d’offre lié aux envois vers l’Espagne. Ils ont préféré se passer de l’étiquetage « viande française » plutôt que d’avoir recours aux veaux croisés dont les performances économiques à l’engraissement laissent à désirer. Les animaux importés représentent moins de 2,7 % des mises en place, tempère l'Idele.