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Vaches laitières : coup d’accélérateur sur la hausse des prix

Les prix des vaches laitières ont grimpé dans toute l’Europe et la France suit. L’offre est rare et les cours retrouvent leurs niveaux du printemps 2023. 

courbe de prix des vaches
Cotation entrée abattoir de la vache Lait O3, rouge : 2023, jaune : 2024, violet : 2025 ; source FranceAgriMer, en euros le kg.
© Les Marchés

La cotation de la vache laitière O a pris 13 centimes en semaine 9, selon les données entrée abattoir publiées par FranceAgriMer. Une hausse de prix hebdomadaire de plus de 10 centimes du kg n’avait plus été vue depuis 19 mois. A 4,84 €/kg ; la vache laitière O retrouve ainsi son niveau de mars 2023. Le prix dépasse de 15 % son niveau de l’an dernier même date.

Lire aussi : Hausse des prix des petits veaux : « la situation inquiète beaucoup les intégrateurs »

Chute des abattages des vaches laitières

Pourtant les disponibilités n’étaient pas si rares en janvier, avec un petit rebond des abattages (+1,3 % sur un an). Mais depuis la situation s’est dégradée. Selon les remontées Normabev auprès d’Interbev, ce sont seulement 16 400 vaches laitières qui ont été abattues en semaine 9, soit 9,6 % de moins que l’an dernier, même date. En moyenne, sur les semaines 6 à 9, l’écart avec 2024 est de 9,9 %. 

Une tension sur toute l’Europe bovine

Les prix français suivent leurs homologues européens. La vache lait O allemande s’affichait ainsi à 5,26 €/kg, l’irlandaise à 5,66 €/kg et la polonaise à 4,96 €/kg. Ainsi malgré des prix qui ont décollé la semaine dernière, la cotation française reste en retard. C’est la bonne demande pour la transformation qui alimente cette flambée des prix.

La question de plafond est dans tous les esprits. Il est possible que les prix se tassent si les sorties s’accélèrent, avec la mise à l’herbe dans les prochaines semaines. Néanmoins au vu du contexte laitier pour le moment favorable, bien qu’incertain compte tenu du contexte géopolitique, les disponibilités devraient rester ténues. 

Un marché de la viande sous tension

Les grossistes nous font part de grosses difficultés dans leurs approvisionnements. L’origine UE est peu offerte, mais l’origine France manque aussi. Ils concèdent des hausses de prix mais font face à la réticence de certains de leurs clients, la restauration hors domicile affichant des performances assez hétérogènes. 

 

 

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