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Formation
Une rentrée sous le signe de l’apprentissage

Tandis que le gouvernement entend ouvrir plus largement l’accès à l'apprentissage, de nouvelles formations se sont ouvertes dans le secteur des fruits et légumes et des produits laitiers et de la boucherie.

Le CAP Primeur vise à former en deux ans, en alternance en entreprise, des employés qualifiés dans le commerce des fruits et légumes.
© DR

Le Conseil constitutionnel a validé mardi 4 septembre l’essentiel du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » adopté cet été. Parmi les dispositions du texte défendu par Muriel Pénicaud (lire encadré) figurent plusieurs mesures visant à favoriser l’apprentissage, une filière d’enseignement délaissée en France. Au total, 420 000 jeunes, soit seulement 7 % des 16-26 ans, choisissent en effet d’emprunter cette voie d’accès au monde du travail.

L’apprentissage est pourtant âprement défendu par les branches professionnelles qui louent son adaptation aux besoins des métiers de l’artisanat, mais aussi du commerce de gros ou de la grande distribution. Deux professions vont ainsi être intégrées lors de cette rentrée à de nouvelles formations par l’apprentissage avec pour objectif d’assurer le renouvellement des générations et de transmettre les compétences.

Des CAP Primeur et Fromager

Le CAP Primeur vise à former en deux ans, en alternance en entreprise, des employés qualifiés dans le commerce des fruits et légumes, qu’il s’agisse des commerces de détail, des rayons des grandes surfaces, des entreprises de gros, des coopératives ou encore des expéditeurs. La formation s’organise autour de deux blocs de compétence : l’approvisionnement, le stockage et la préparation des fruits et légumes, d’une part, et leur mise en valeur et leur vente, d’autre part.

Si le projet de CAP Primeur a été surtout porté par les détaillants, les grossistes ont contribué à la définition des formations. « Le CAP primeur est en mesure de combler les faiblesses, afin d’avoir face à nous des interlocuteurs qui maîtrisent leur sujet », expliquait au printemps dernier Dominique Monloup, vice-président de l’Union nationale du commerce de gros en fruits et légumes, satisfait que la formation « prenne en compte tous les stades de la filière ».

La rentrée 2018 va voir l’ouverture d’un autre CAP, celui de « crémier fromager », sur laquelle la profession mise elle aussi beaucoup. Une formation en un an ou en deux ans, en alternance ou continue, ouvrira aux élèves la porte des commerces de détail ou du rayon fromage à la coupe dans la grande distribution. La création de ce nouveau diplôme correspond à l’évolution du métier, passé de vendeur à celui de vendeur-conseil, mais aussi au regain de vitalité de la profession qui connaît une croissance du nombre d’établissements.

Une licence pro en boucherie

L’apprentissage est également une valeur qui monte dans la boucherie. Le nombre d’apprentis (CAP, BP, Bac pro) va franchir la barre symbolique des 10 000 en cette rentrée 2018. L’émergence d’entreprises plus grandes et comptant un plus grand nombre de salariés, a poussé les professionnels à mettre sur pied une formation de niveau Bac +3, la licence Commerce boucher manager. « C’est une double formation de 18 mois en alternance, à la fois universitaire et technique », explique le président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs, Jean-François Guihard, qui a œuvré à sa création. La première session démarrera en octobre à l'IUT de Montreuil (Paris 8), en partenariat avec l’École nationale supérieure des métiers de la viande.

L’accès à l’apprentissage favorisé

Le projet de loi sur « la liberté de choisir son avenir professionnel » adopté le 1er août dernier entend développer massivement l’apprentissage. Première disposition symbolique, l’accès des jeunes à cette filière sera ouvert jusqu’à 30 ans contre 26 aujourd’hui. Les apprentis disposeront de nouveaux avantages : 500 € d’aide au permis de conduire, 30 € par mois en plus pour les apprentis de moins de 20 ans en CAP ou en Bac pro et une garantie que tout contrat entre un jeune et une entreprise aura sa formation en CFA financée. Le nombre d’écoles de production doit être doublé d’ici à 2022. Côté employeurs, les entreprises de moins de 250 salariés qui forment des jeunes en CAP ou en Bac pro bénéficieront d’une aide unique, créée pour plus de lisibilité.

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