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Fruits et légumes
Une mûrisserie pilote pour Fruidor à Rezé

Fruidor, actuellement sur le Min de Nantes, investit 9 millions d’euros dans un bâtiment de 6 500 m² sur le pôle agroalimentaire de Rezé. La pénibilité et les impacts environnementaux seront fortement réduits.

Le départ du Min de Nantes pour Rezé, qui sera concrétisé fin 2018, est générateur de projets de développement pour nombre d’acteurs locaux. Ainsi, Fruidor, le leader français des mûrisseries de bananes, profite de l’occasion pour bâtir un nouvel outil sur le pôle agroalimentaire qui se monte dans la continuité du Min. « Nous avons étudié l’option de rester dans le marché. Si historiquement nos entreprises faisaient du commerce de gros, notre métier est en réalité purement industriel et la structure du bâtiment du Min ne lui correspondait pas », explique Benoît Mahy, directeur du site Fruidor de Nantes.

À la suite de la reprise d’Unapa en 2007, Fruidor occupe désormais 4 000 m² au Min de Nantes sur deux sites distincts. Le groupe a lancé en juillet dernier la construction à Rezé d’un bâtiment de 6 500 m² sur un terrain de 22 000 m² qui lui offre un potentiel d’extension. Il sera doté de 38 chambres de mûrissage, contre 32 actuellement sur le Min.

Au-delà de l’agrandissement, Fruidor a profité de son transfert pour concevoir une mûrisserie moderne. Le nouvel outil intégrera la marche en avant. Une réflexion a été conduite sur la réduction de la pénibilité du travail des opérateurs via l’automatisation. Fruidor va ainsi investir dans un robot palettiseur/dépalettiseur, une cercleuse automatique, des aides mécaniques pour le port de colis…

Réduire les consommations d’énergie

Un autre axe d’amélioration concerne la réduction de l’impact environnemental. L’objectif assigné à la mûrisserie de Rezé est une réduction des consommations énergétiques de 50 %, en privilégiant la récupération d’énergie. Les gaz à effet de serre frigorifiques seront remplacés par de l’ammoniac et de l’eau glycolée. Les procédés mis en place viseront aussi à améliorer la qualité des bananes. Le mûrissage, qui dure en moyenne cinq jours, dépend de l’homogénéité des échanges gazeux, un apport en éthylène favorisant la transformation de l’amidon en sucre. Fruidor s’appuie sur un logiciel de mûrissage et des sondes, mais aussi sur des hommes. Le site nantais compte quatre mûrisseurs, plus un en formation, qui contrôlent visuellement les bananes deux fois par jour.

45 000 tonnes de capacité

« On peut avoir dans une chambre 30 à 40 planteurs différents, et autant de façons de travailler », précise Benoît Mahy. Fruidor traite à Nantes 35 000 tonnes de bananes à l’année, venues de Martinique et Guadeloupe mais aussi d’autres origines (Côte d’Ivoire et République dominicaine principalement). Une production destinée à la grande distribution pour 70 %, aux grossistes (25 %) et aux collectivités (5 %). La gamme La Banane française, lancée il y a trois ans, est en plein développement, comme les produits bios ou issus du commerce équitable.

Le nouveau site offrira à la mûrisserie nantaise une capacité de 45 000 tonnes. Il sera livré fin juin, pour un investissement global de 9 millions d’euros. Fruidor fonctionnera durant trois mois en double exploitation. Nantes deviendra alors site pilote pour le groupe. « Le site va servir de base pour la rénovation ou la création de nouvelles mûrisseries », confirme Benoît Mahy.

Une filière intégrée

Auparavant filiale de Pomona, la société Fruidor est passée en 2008 dans le giron de l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN). Un rachat qui matérialisait la volonté des planteurs de contrôler leur réseau de mûrisseries afin de mieux maîtriser la mise en marché. Les six cents producteurs antillais s’appuient sur un réseau de neuf mûrisseries en métropole. Celles-ci font mûrir à l’année 160 000 tonnes de bananes, sur un marché français à 550 000 tonnes. Le groupe compte aussi six sites Fruidor Terroirs d’expédition de fruits et légumes. L’ensemble réalise un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros et emploie trois cent cinquante collaborateurs.

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