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Une campagne française en avance

Le production est attendue en progrès de 4% par rapport à l'an passé.
© DR

La France devrait produire un peu plus de 200 000 tonnes de pêches et de nectarines cette année, sauf accident climatique. Pour le reste de l’Europe, il est encore trop tôt pour le savoir.

Il faudra attendre le 18 mai prochain pour pouvoir disposer d’un état complet des prévisions de production de pêches et de nectarines en Europe. « Avancer des chiffres à cette période de l’année, alors que l’on est juste un mois après la floraison et que beaucoup de choses peuvent encore se passer, n’est pas un exercice facile », rappelait cette semaine Éric Hostalnou, chef du service fruits et légumes de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales, au salon Medfel, en préambule à la présentation de prévisions qui ne concerneront donc que la France. « Nous n’avons pas su convaincre, pour la 29e année que nous réalisons ces projections, notamment nos amis catalans et italiens de l’intérêt de ce travail », a-t-il lâché.

La coopération entre les différents bassins de production ne cesse pas pour autant. Les chiffres européens seront communiqués plus tard, le 18 mai, lors d’une journée à SupAgro à Montpellier. Comme tous les ans, la présentation a débuté par un récapitulatif de la dernière campagne en France. Avec en bilan, une campagne qualifiée de satisfaisante par Bruno Darnaud, président de l’AOP pêche nectarine : « L’an dernier, nous sommes parvenus à atteindre le potentiel que nous avions annoncé en dépassant les 200 000 tonnes en dépit de l’absence d’hiver et du gel survenu dans la vallée du Rhône qui a amputé la production assez sérieusement. Ensuite, la campagne s’est très bien déroulée dans l’ensemble, une fois passée l’entame un peu plus difficile que d’habitude. Les producteurs ont réalisé une campagne satisfaisante. » Qu’en sera-t-il cette année ? Pour l’instant, les conditions climatiques sont plutôt favorables.

10 jours d’avance sur le calendrier habituel

L’hiver a tenu ses promesses, la floraison s’est faite de manière très rapide et groupée. « Après la floraison, nous avons cru qu’il allait falloir procéder à un éclaircissage très substantiel, mais la nouaison a été globalement moyenne », a précisé Éric Hostalnou. Si l’on regarde région par région, l’année 2017 devrait être meilleure en Rhône-Alpes qu’en 2016. Le gel des 20 et 21 avril n’a pas affecté les vergers sauf dans des zones très limitées en bordure du bassin de production. « Mais ce qui est remarquable, c’est que nous avons dix jours d’avance sur le calendrier habituel », ajoutait Bruno Darnaud. Sauf accident climatologique majeur, le potentiel estimé début avril devrait donc être tenu et offrir des volumes conformes au potentiel dans ce bassin.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la situation est relativement semblable avec de bonnes conditions hivernales. Voisine de la plaine de la Crau, Nathalie Bonnet (Domaine des coteaux) confirmait : « c’est très favorable, et nous avons dans la zone de la Crau et du Gard un état sanitaire très bon dans les vergers cette année. L’avance que nous avons est réelle, mais un peu moins importante que sur l’abricot ou en Rhône-Alpes, mais cela reste important, trois ou quatre jours par rapport à une année normale ».

En Roussillon, le potentiel est bon, le gel a affecté les vergers à la marge là aussi. La France devrait produire, sauf accident, 205 000 tonnes de pêches et de nectarines cette année, en repli de 15 % par rapport à la moyenne 2011-2015, mais en progrès de 4 % par rapport à l’an passé.

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