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Un poulet d’exception sur les étals de Rungis

Avec une durée de vie record, le poulet de 120 jours mise sur son côté produit d’antan pour séduire sa clientèle.

© Les Marchés

Présenté en avant-première lors du Salon international de l’agriculture, le poulet jaune de 120 jours se veut un produit traditionnel et de qualité. Issu d’une souche rustique élevée au cœur de la Normandie, ce poulet a été lancé avec le soutien de Rungis qui appose pour la première fois sa marque sur un produit.

Né, élevé, abattu en Normandie, distribué à Rungis

« Nous avons réussi à mettre en place une filière complète allant de la céréale normande au groupement de fermiers et abattoir normand avec une distribution à Rungis », a déclaré Gino Catena, président de l’Union générale des syndicats des grossistes, au pavillon de la volaille, mardi 15 mars, lors de la première vente aux professionnels du marché d’intérêt national (Min) de Rungis.

À ce jour, les Fermiers du bocage, un groupement de fermiers normand affilié à la coopérative Agrial, produisent environ 3 000 poulets par semaine. L’alimentation de ces volailles est composée à 100 % de végétaux, de minéraux et de vitamines. Dans une démarche responsable, 75 % de cette alimentation est d’origine française, notamment en provenance du bassin Grand Ouest. Les poulets sont élevés en plein air et disposent d’un accès libre sur un terrain arboré, agrémenté de perchoirs et de bacs à picorer. La densité de huit poulets au mètre carré traduit le niveau de bien-être animal dans ces élevages.

Abattu en Normandie, le poulet de 120 jours est ensuite distribué exclusivement sur le Min de Rungis par quatre grossistes, BGL Avigros, Eurovolailles, LPN Volaille et Reilhe Martin, pour ensuite alimenter majoritairement les boucheries, volaillers traditionnels et restaurants de la région parisienne.

Un poulet d’antan gustatif

« Ce poulet paré du logo Rungis et volaille française est un gage de qualité et de savoir-faire. Il est plus cher que la moyenne, mais en qualité largement au-dessus », affirme Gino Catena.

La souche de poulet jaune à croissance lente développe une chair très gustative, moins sèche et plus goûteuse en bouche, ce qui rappelle les saveurs du poulet d’antan. En matière de cuisson, le poulet de 120 jours étant sexé, il existe une variété de préparations. Les femelles ont une chair plus fondante et sont donc souvent rôties en cocotte. Quant au poulet mâle plus sec et ferme, il s’utilise plutôt pour des cuissons en sauce. Cette spécificité selon les mâles et femelles sera intéressante pour les restaurateurs qui proposent différents plats à des cuissons différentes.

Lancé à un moment critique pour la filière, le poulet de 120 jours devrait s’écouler sans trop de difficultés. Les grossistes doivent en effet actuellement faire face à un manque de marchandises, étant donné la propagation de l’influenza aviaire, dans les grands bassins de production. Une conjoncture qui n’est pas près de s’améliorer. De quoi assurer que les premiers lots de poulets de 120 jours trouvent preneurs.

l’avis d’Olivier Châtelain, artisan volailler rôtisseur

« Un flux continu et une standardisation dans la qualité »

« Je salue l’initiative des grossistes de Rungis d’avoir créé cette filière. C’est un bon compromis entre un poulet très haut de gamme et un poulet fermier, sans pour autant être une révolution en soi, mis à part pour la durée d’élevage, puisque la filière affiche clairement les 120 jours. L’intérêt pour nous, c’est avant tout d’avoir un approvisionnement régulier et uniforme, qui n’est pas soumis aux fluctuations des autres circuits. Avec la grande distribution qui passe des contrats avec les abattoirs ou les groupements, on arrive souvent en dernière position quand il s’agit de s’approvisionner. Là on aura un flux continu et une standardisation dans la qualité. En tant qu’artisan, cela nous évite également de passer par de grands groupes industriels, pour s’approvisionner. »

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