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RSE
Un grand acteur de l’emballage s’attaque au vide

DS Smith veut convaincre les expéditeurs de marchandises et acteurs du e-commerce de la planète de mieux remplir les emballages.

L'expansion du commerce en ligne et du vide transporté vont de pair.
© DR

L’économie de l’espace vide n’est pas un nouveau roman, mais un rapport visant à révéler les enjeux des emballages non comblés dans le commerce international de biens de consommation et le e-commerce. C’est le résultat d’une enquête conduite par Forbes Insights auprès de cadres dirigeants dans quatre régions du monde. Ce rapport a été demandé en anglais et en français par le spécialiste mondial de l’emballage DS Smith, bien connu des utilisateurs français de carton ondulé.

Selon les mesures effectuées par Forbes Insights et les estimations des cadres interrogés, les conteneurs et colis expédiés par la route vers les particuliers ne sont remplis qu’aux trois quarts de produits manufacturés, et pour moitié de produits alimentaires. Le rapport vise à faire prendre conscience à l’échelle planétaire du coût économique et environnemental du vide transporté en gros ou acheminé vers les particuliers.

Quelques dizaines de milliards de dollars perdus

Ce vide est chiffré à plusieurs dizaines de milliards de dollars et à quelque 122 millions de tonnes de dioxyde de carbone émis. Or, combler le vide n’est pas une priorité des décideurs, fait apparaître l’enquête. Seulement 39 % des cadres interrogés se sont révélés conscients de l’enjeu, est-il déploré. Parmi les opérateurs du commerce en ligne, seulement la moitié estime que la problématique du remplissage des colis fait partie de l’expérience client. Le rapport souligne que cette problématique est celle des déchets d’emballages, qui préoccupe les particuliers. Les plus conscients de l’enjeu parmi les cadres interrogés ont été les responsables de la chaîne d’approvisionnement et des flux logistiques, dont près des trois quarts ont jugé qu’une réduction du vide dans les emballages se traduirait par une optimisation des coûts et de l’impact environnemental de leur entreprise. « Il reste aux cadres dirigeants de faire la corrélation entre les coûts d’expédition et le vide transporté », observe le rapport.

L’expérience d’un épicier en ligne

Les solutions pour combler le vide ne semblent pas évidentes aux cadres interrogés qui ont pointé le coût, « prohibitif » pour 59 % d’entre eux, qu’engendrerait le choix d’un matériau et d’une conception d’emballage plus efficients. Le rapport répond que l’optimisation de la conception et la réduction de matière utilisée sont les clés d’un allégement des coûts liés au transport du vide. Il mentionne l’expérience de l’épicier en ligne américain Peapod, qui expérimente un nouveau bac d’expédition et travaille sur l’amélioration des volumes dans les conteneurs d’expédition afin de réduire le nombre de sacs et de bacs d’une commande moyenne. « Nous avons ainsi réussi à améliorer les volumes de 10 % à 15 % dans le bac lui-même », y déclare Sean O’Keefe, vice-président de la gestion et de l’optimisation de la chaîne d'approvisionnement à Peapod.

DS Smith fait valoir auprès de la presse « ses solutions innovantes, durables et performantes, à même d’optimiser la chaîne de conditionnement », dont un système d’emballage automatisé éliminant les espaces vides et réduisant de manière significative le jeu des produits à l’intérieur, nommé Made2fit.

DS Smith en France et dans le monde

En France, DS Smith Packaging est le numéro un de l’emballage en carton ondulé. L’entreprise compte vingt-six sites industriels dans l’Hexagone. À l’échelle mondiale, c’est un acteur de l’emballage papier et plastique comptant 28 500 salariés dans trente-sept pays. Son principe est de travailler en étroite collaboration avec ses clients à des solutions durables et performantes tout au long de la chaîne de conditionnement : transport, consommateur, industriel, présentoirs… Il comporte quatre divisions : conditionnement, recyclage, papier et plastique.

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