Organisation
« Un climat plutôt apaisé », selon la Feef
La Fédération des entreprises et entrepreneurs de France s’évertue à promouvoir les particularités des PME auprès des enseignes et tente d’obtenir des engagements de leur direction, dans un climat « plutôt apaisé », selon son président.
La Fédération des entreprises et entrepreneurs de France s’évertue à promouvoir les particularités des PME auprès des enseignes et tente d’obtenir des engagements de leur direction, dans un climat « plutôt apaisé », selon son président.
La Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef) qui vise, entre autres, à créer des connexions et améliorer les relations entre les PME et leurs clients, organisait son séminaire annuel du 4 au 6 décembre à Bordeaux. Tous les « monsieur PME » des enseignes de distribution étaient présents. Au menu : une prospective sur la distribution de demain et l’agilité des PME à y répondre, avec une vision croisée de trois intervenants de taille (Michel-Édouard Leclerc, Éric Dumont, président du groupe Pomona, et Emmanuel Grenier, président-directeur général de Cdiscount).
Au programme également : les négociations commerciales 2020. Un séminaire durant lequel la Feef, par l’intermédiaire de son président Dominique Amirault, a fait passer plusieurs messages. Comme « l’importance du respect du tarif fournisseur qui exprime la création de valeur et qui, seul, permettra de réussir l’inversion de la formation des prix de l’amont vers l’aval » et « la nécessité de traiter les PME avec discernement pour prendre en compte leurs spécificités dans les négociations commerciales », nous confie-t-il.
Alors que le round des négociations commerciales 2020 a commencé, le président de la Feef affirme avoir le sentiment « d’un climat plutôt apaisé ». Il en veut pour preuve la « volonté des enseignes de signer plus vite que les années précédentes (au 31 décembre) et pour Intermarché et U de ne pas demander de baisses de tarifs aux PME ».
Les engagements doivent ruisseler jusqu’au box
Pour autant « les engagements des directions générales, que nous croyons sincères, doivent ruisseler jusqu’au box de négociations, être mis en pratique sur le terrain », exprime Dominique Amirault. La relation entre les PME et les enseignes semble s’améliorer, car les enseignes ont pris conscience de la nécessité de discerner les PME qui leur permettent de différencier l’offre et un meilleur ancrage dans le territoire. Des PME qui disposent de nombreux atouts, mais présentent des fragilités, souligne la Feef.
Les enseignes ont d’autant plus envie de pousser les PME qui proposent des marques vertueuses avec une fabrication française, affichent une attitude responsable vis-à-vis des filières agricoles, des engagements RSE, tout en innovant.
Vers un accord de trois ans avec E.Leclerc
Pour consolider cette tendance, la Feef rencontre l’ensemble des directions générales afin d’aborder la question de la qualité de la relation commerciale. Dans ce cadre, deux conventions PME ont été réalisées avec Intermarché (pour la seconde année) et Auchan (pour la première année).
La Feef est également sur le point de signer avec E.Leclerc (pour un accord de 3 ans), le groupe Casino et Carrefour des accords portant notamment sur l’aménagement des pénalités logistique (avec des interlocuteurs dédiés). L’an dernier la fédération avait signé un premier accord de ce type avec Carrefour, un bilan doit être formalisé pour les un an de l’accord fin janvier 2020.