Aller au contenu principal

Économie circulaire
Tipa propose un emballage en plastique compostable

La start-up Tipa propose des emballages en plastique biodégradable grâce à une durée de vie bien plus courte que le plastique conventionnel, plus adapté à la durée d’usage des contenants.

La start-up israélienne et internationale Tipa a lancé une gamme d’emballage entièrement compostable, proposant une autre solution au plastique conventionnel. « Notre R&D a mis en place une technologie nous permettant de développer un emballage similaire au plastique : il est léger, souple, transparent, on peut imprimer dessus et proposer la même qualité sanitaire », note Jean-Pierre Rakoutz, directeur du développement de Tipa France. La seule différence : il est compostable et peut se dégrader en deux ans, contre plusieurs centaines d’années, voire plus de mille ans pour le plastique conventionnel.

« Le plastique souffre d’un décalage entre sa durée d’usage qui est limitée et sa durée de vie, bien plus longue. Nous avons essayé de rapprocher ses deux temporalités pour notre innovation. Aujourd’hui, on met sur le marché des tonnes et des tonnes de plastiques, dont il faut après utilisation gérer la fin de vie », souligne Jean-Pierre Rakoutz. Les emballages de la start-up contiennent des atomes d’oxygène dans les chaînes de carbone qui les composent. Ces dernières se cassent ainsi plus facilement, permettant une réduction considérable de la durée de vie du contenant.

L’emballage se dégrade en deux ans

Avec ce type de produit, Tipa souhaite proposer une nouvelle corde à l’économie circulaire, en plus du recyclage des emballages. Les matières premières qui le constituent sont d’origine végétale (amidon de maïs ou pulpe de bois, non comestibles pour l’humain) et d’origine fossile « très différente des matières premières du plastique conventionnel », assure Jean-Pierre Rakoutz.

La part de composés végétaux varie de 20 à 80 % selon les références. « On peut dire que nous produisons du bioplastique, car nos produits sont biodégradables. Mais il faut manipuler ce terme avec précaution, car de nombreux produits se cachent derrière », avertit-il. En effet, un emballage peut être nommé bioplastique, car celui-ci est biosourcé, sans que cela ait un quelconque changement sur sa fin de vie. « Le préfixe bio peut être très trompeur, résume Jean-Pierre Rakoutz. Nos produits sont partiellement biosourcés mais compostables. »

Les Français prêts à payer plus cher

Dans une étude réalisée par Tipa où 1 000 consommateurs français ont été interrogés, 65 % d’entre eux ont répondu être prêts à payer plus cher pour des produits emballés dans des contenants compostables. « L’augmentation du prix acceptée par les consommateurs se situe entre 1 et 10 % du prix final du produit, pour une moyenne située entre 2 et 3 % », précise Jean-Pierre Rakoutz. Pour fabriquer ses emballages vertueux, Tipa doit faire face à un surcoût variable selon les références, allant de +30 % à 3 fois par rapport aux mêmes produits en plastique conventionnel. « La fabrication du plastique est aujourd’hui optimisée, car en place depuis plus de 50 ans, donc les coûts de fabrication sont très bas », ajoute-t-il.

« La distribution a un rôle à jouer »

« Nous discutons avec les acteurs de la distribution, car ils sont confrontés à la gestion d’une très grande diversité d’emballages. Ils ont un rôle à jouer. Leur stratégie globale est le recyclage, mais il y a une vraie place pour certains de nos produits », estime Jean-Pierre Rakoutz. Les emballages de Tipa sont particulièrement adaptés pour les produits de quatrième gamme, les surgelés et l’épicerie sèche (pâtes, riz, etc.). En France, plusieurs fabricants de produits alimentaires bios se sont manifestés auprès de Tipa. « La voie de l’emballage compostable sera peut-être montrée par la grande distribution spécialisée », estime Jean-Pierre Rakoutz.

Les plus lus

rayon viande hachée
Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?

Alors que toute l’Union européenne affiche des prix records pour ses bovins, un petit tassement s’est fait sentir en Irlande…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio