Sucre et cacao restent sous pression
Les cours du cacao se sont trouvés sous pression la semaine dernière, avant de se reprendre, mais les perspectives du côté de la demande restent mornes. Après des chiffres de concassage de fèves de cacao moroses venant d'Europe et des États-Unis la semaine dernière, les statistiques venant d'Asie n'ont guère rassuré. Les données asiatiques pour le premier trimestre montrent que le concassage de fèves de cacao a décliné de 9,3 % d'une année sur l'autre, laissant craindre que le récent ralentissement économique des pays émergents (notamment la Chine) pèse sur la croissance de la demande pour les biens de luxe, comme le chocolat. En outre, des rapports sur un bon rendement de la récolte de mi-saison en Côte d'Ivoire ont lesté les cours.
En sucre, la surabondance d'offre a continué de peser sur les prix. Le sucre blanc coté à Londres a atteint mardi un nouveau plus bas en six ans, à 355,50 $/t. Mais les prix se sont légèrement repris dans le courant de la semaine sur fond d'incertitudes quant à l'offre brésilienne, des pluies dans le pays ralentissant les récoltes. De plus, avec l'éthanol qui devient de plus en plus compétitif par rapport à l'essence et le renforcement du réal face au dollar qui favorisent la vente de canne à sucre à des fins de production d'éthanol, il est possible que les acheteurs choisissent de rester prudents et d'acheter leur sucre sur les échanges, plutôt que de s'exposer en faisant commerce directement avec les producteurs.
A l’inverse, les cours du café ont poursuivi leur stabilisation la semaine passée, tentant même de rebondir en milieu de semaine. Les investisseurs pariant sur une hausse des prix du café, continuent de parler de déficit comme l’une des raisons soutenant les cours.