Scandale Veviba : l’agence de sécurité belge sur le gril
« Suspicions de viande surgelée frauduleusement réétiquetée jusqu’à la pourriture et de haché contenant des parties de carcasse impropre à la consommation… Depuis jeudi, c’est une violente tempête médiatico-judiciaire qui s’abat sur l’atelier de découpe et l’abattoir exploités par Veviba à Bastogne. » Ainsi, Le Soir Plus résumait le 11 mars un nouveau scandale de la viande qui fait grand bruit en Belgique. L’entreprise Veviba (appartenant au groupe flamand Verbist qui pèse 30 % du marché de la viande en Belgique) a perdu ses agréments pour un atelier de découpe et un surgélateur industriel situés à Bastogne, après qu’une perquisition menée la semaine dernière a révélé une falsification des renseignements sur la date de congélation de la viande et une non-conformité de plus de 50 % des produits contrôlés. « Certains produits étaient congelés depuis 2001 », a déclaré Denis Ducarme, ministre fédéral de l’Agriculture, lors d’audits parlementaires le 12 mars, précisant qu’il allait se porter partie civile dans ce dossier, rapporte le site du journal L’Écho. Demandant qu’il y ait « un avant et un après Veviba », il a aussi annoncé sa volonté d’organiser « un audit sur l’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, ndlr) en particulier sur le volet lié aux contrôles et aux processus de contrôle ». Un député socialiste, Daniel Senesael, s’est étonné « que le scandale Veviba ne soit rendu public qu’aujourd’hui alors qu’une plainte a été introduite en 2016 au Kosovo et que ces pratiques sont dénoncées depuis plusieurs années par les travailleurs » ! La présidente de la commission santé publique, Muriel Gerkens, s’est-elle interrogée sur la notion d’autocontôle dans l’industrie agroalimentaire.