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Observatoire des Stratégies Climat : où en sont les coopératives et industries alimentaires ?

Tous les acteurs de l’alimentaire se mobilisent sur les enjeux climatiques. La tâche la plus ample incombe aux coopératives, négoces et industries alimentaires. 

Un des graphiques du premier Observatoire des Stratégies Climat dans le secteur alimentaire: la préparation à l'affichage environnemental.
© Observatoire des Stratégies Climat

Un premier Observatoire des Stratégies Climat vient d’être coproduit par Carbon Maps, plateforme de comptabilité environnementale dédiée au secteur alimentaire, et Onepoint, cabinet de conseil en transformation. Carbon Maps et Onepoint ont organisé un débat à l'occasion du lancement de cet observatoire. C’est le fruit des informations remontées d’une centaine d’entreprises allant de l’amont de la chaîne de valeur (coopératives et négoces) jusqu’aux distributeurs et les groupes de restauration et d’hôtellerie, cumulant 380 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cette centaine d’entreprises compte 13% de coopératives ou négoces agricoles et 50% d’industries agroalimentaires. Quelques chiffres éclairent sur la position des entreprises de l’amont par rapport à l’ensemble.

La feuille de route climat : bien avancée

Elle est formalisée pour 67% des coopératives et négoces et pour 43% des industriels ayant répondu à l’enquête. Elle est formalisée ou en cours de réalisation pour plus de 90% des entreprises ayant répondu. La pression réglementaire peut expliquer la forte formalisation des acteurs agricoles.
 

Lire aussi : Décarbonation : «Nous sommes prêts à partager les bonnes idées avec d'autres d'entreprises agroalimentaires»

Atteindre ses objectifs climatiques : les opérateurs peu confiants

La confiance dans la réalisation de leurs objectifs est plus faible du côté des acteurs agricoles et agroalimentaires : en-dessous de 90%, alors que c’est au-dessus de 90% en aval de la chaîne de valeur (food service, hospitalité, commerces de gros et de détail). Seulement 27 % des acteurs agricoles et agroalimentaires croient fortement pouvoir atteindre leurs objectifs. En comparaison 40% des distributeurs sont fortement confiants s’agissant des leurs. Selon l’analyse de Onepoint et Carbon Maps, on a en amont « probablement davantage conscience des difficultés engendrées par la transformation des pratiques agricoles ». Autre explication : il y a moins de concentration et par conséquent moins de budgets RSE en amont. 

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Quels sont les chantiers climat les plus avancés et les priorités ? 

Une majorité de coopératives et négoces est plus avancée sur le chantier de la transformation des pratiques agricoles (33% des acteurs agricoles ayant répondu). La totalité a désigné ce thème prioritaire. Une majorité d’industries alimentaires considère avoir bien avancé sur le packaging durable (38% des industriels ayant répondu). L’enquête montre que la transformation des pratiques agricoles et le « sourcing durable » sont les thèmes prioritaires jusqu’en aval de la chaîne de valeur. 

Lire aussi : Et si la comptabilité environnementale s’imposait ?

Qu'est ce qui pousse les entreprises à bouger sur le climat ?

C’est la demande des clients professionnels, en B2B, qui induit en premier lieu la transformation pour 87% des coopératives et négoces agricoles. Pour l’ensemble des acteurs de l’alimentaire, ce sont « les valeurs de l’entreprise », suivies de « la réglementation ». A noter que « la pression des consommateurs finaux » est ce qui pousse le moins les entreprises dans leur ensemble à se transformer. Les auteurs du rapport l’expliquent par l’importance du prix dans l’acte d’achat du consommateur et le retard pris dans l’affichage environnemental

Une transformation climatique mais pas digitale

En termes de moyens, les coopératives utilisent relativement peu d’outils digitaux pour élaborer un bilan carbone : 33 % des acteurs agricoles répondants. Contre 43 % des entreprises de taille intermédiaire (500 à 2000 employés) ayant répondu et 56% pour l’ensemble des acteurs.

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