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Quelle est la position des industriels laitiers sur les accords de l’UE avec le Mercosur, le Mexique et les États-Unis ?

En France, comme au niveau européen, les accords de libre-échange négociés par l’UE avec le Mercosur et le Mexique semblent satisfaire les industriels laitiers. Pour ce qui est de l’accord conclu avec les États-Unis, la méfiance est de mise. 

un bateau porte conteneur qui navique dans une mer de lait
Les accords commerciaux UE Mercosur et UE Mexique sont bien acceuillis par l'industrie laitière européenne
© Généré par IA

Avec Agra

Les accords UE-Mercosur et UE-Mexique annoncés récemment satisfont plutôt les industriels du lait en France. 

Des contingents et une protection des AOP vers le Mercosur

« On ne peut pas faire la fine bouche sur un marché de report tel que le Mercosur », indique François-Xavier Huard, PDG de la Fnil (industriels) à nos confrères d’Agra en début de semaine, faisant allusion au marché américain. 

Lire aussi : Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

L’UE pourra expédier vers le Mercosur, en franchise de droits chaque année sur 10 ans, 30 000 tonnes de fromage, 10 000 tonnes de poudre de lait et 5 000 tonnes de préparations infantiles. À titre de comparaison, la France a expédié 470 tonnes de fromage pour 5 M€ en 2024. En outre, 19 AOP laitières seront protégées outre-Atlantique. Pascal Le Brun, président du Cniel, nuance « on ne peut pas accepter de faire entrer dans l’UE des produits qui ne correspondent pas à nos exigences de productions » et rappelait l’importance « des mesures de réciprocité ». 

« On ne peut pas faire la fine bouche sur un marché de report tel que le Mercosur »

Au niveau européen, EDA (European Dairy Association) salue l’accord UE-Mercosur, notant que les 4 pays qui le composent ont déjà « une impressionnante culture laitière, avec une autosuffisance entre 98 % et 281 % ».

Un accord UE-Mexique prometteur en fromages

« L’accord UE-Mexique annoncé par la Commission européenne est largement positif pour la filière laitière française », se réjouit François-Xavier Huard, soulignant qu’il s’agit d’un pays très consommateur de produits laitiers européens. 22 AOP laitières seront protégées et des produits pourront être exportés en franchise de droits comme les fromages bleus (sans quotas), les autres fromages (jusqu’à 20 000 tonnes par an) ou les fromages frais (jusqu’à 5 000 tonnes par an) alors que ces produits étaient taxés à 45%.

L’accord UE- États-Unis « soulève des questions »

À l’inverse l’EDA se montre dubitative sur l’accord négocié entre l’Union européenne et les États-Unis, notamment avec la création d’un quota de 20 000 tonnes sans droits de douane pour les produits laitiers américains. 

Lire aussi : Droits de douane : un accord UE-USA « déséquilibré », « source d’inquiétude majeure » pour les filières agricoles

« D'autres partenaires commerciaux pourraient demander un traitement similaire en vertu des règles de non-discrimination de l'OMC, et l'UE et les États membres devront évaluer l'impact à long terme sur leur industrie laitière » s’inquiète l’EDA par communiqué. Et de comparer, il a fallu à l’UE plus de vingt ans de négociation pour obtenir 10 000 t de quota vers le Mercosur et elle accord immédiatement, davantage, aux États-Unis. 

Lire aussi : Fromage : pourquoi les États-Unis battent des records à l’exportation

De plus, les droits de douane de 15 % imposés par les États-Unis sont bien supérieurs à ceux appliqués jusqu’ici. Une délégation se rendra fin septembre à Washington pour échanger avec les industriels, l’administration et les législateurs américains. 

 

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