Procès emblématique autour de l’abattoir du Vigan
Trois employés de l’abattoir certifié bio du Vigan (Gard) comparaissent à Alès jeudi et vendredi pour maltraitance à animaux. L’un d’eux sera jugé devant le tribunal correctionnel d’Alès pour avoir exercé des « sévices graves et actes de cruauté envers un animal tenu en captivité » et est passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Il lui est notamment reproché d’avoir utilisé sans nécessité à plusieurs reprises une pince à électronarcose sur le museau de brebis et d’avoir violemment jeté des moutons par-dessus une barrière. Les deux autres salariés seront jugés pour avoir « exercé volontairement des mauvais traitements » sur des animaux captifs : coups de pied à des bovins ou coups d’aiguillon électrique à la tête d’un porc notamment. La communauté de communes du Pays viganais sera jugée en tant que personne morale. Responsable de l’abattoir au moment des faits, elle devra répondre de plusieurs infractions à la réglementation sur l’abattage des animaux. Après la publication de la caméra cachée de L 214, le président de la communauté de communes avait annoncé la fermeture de l’établissement « à titre conservatoire ». L’abattoir, situé dans une zone artisanale à l’entrée de la petite commune cévenole, a rouvert partiellement depuis. Il traite environ 300 tonnes de carcasses par an. D’ici fin avril, un collectif d’éleveurs locaux doit le reprendre.