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[ProBio Ouest] Comment les collectivités répondent aux exigences de la loi Egalim sur le bio ?

Petites communes et grosses collectivités ont témoigné lors du salon Pro Bio Ouest sur leurs démarches pour mettre davantage de produits issus de l’agriculture biologique dans l’assiette des scolaires.

Dans le cadre du salon ProBio Ouest, Michèle Juguin-Laloyer, adjointe en charge de la restauration scolaire de la Ville de La Flèche (72), s’est vue remettre le label Territoire Bio Engagé, par Fanny Lemaire, présidente d'Interbio Pays de la Loire.
© Thierry Goussin

Organisé par les interprofessions Interbio Pays de la Loire et Initiative Bio Bretagne, le premier salon ProBio Ouest s’est déroulé le 5 avril à Carquefou (44). Ce rendez-vous a placé au cœur de plusieurs forums et ateliers la restauration collective. L’application de la loi EGalim, qui impose depuis le 1er janvier 2022 au secteur de servir au moins 50 % de produits durables et de qualité, dont un minimum de 20 % de produits bio, est attendu comme un booster par l’ensemble des filières biologiques. Qu’en est-il dans les faits ?

«Le bio par étapes»

«Nous cheminons vers le bio depuis une dizaine d’années. La loi EGalim va contribuer à nous faire avancer encore plus», a estimé Michèle Juguin-Laloyer, adjointe en charge de la restauration scolaire de la Ville de La Flèche (72), qui s’est vue remettre sur le salon le label Territoire Bio Engagé.

Interbio Pays de la Loire et Initiative Bio Bretagne s’appuient sur cette démarche de labellisation pour valoriser les collectivités qui s’engagent dans le développement de l’agriculture biologique sur leur sol et/ou l’introduction de davantage de bio (au-dessus de 22 %) dans les assiettes. Deux communes de Loire-Atlantique ont ainsi été récompensées sur le salon d’une double labellisation, Vertou et Plessé. David Marnier, le responsable de la cuisine centrale de Vertou, a expliqué comment il a «introduit le bio par étapes pour maîtriser les coûts et pérenniser les filières. La loi EGalim a été un levier pour dépasser les 22 % de bio, grâce aux repas végétariens et aux moindres achats de viande».

Commande publique : astuces et accompagnement

Un atelier s’est penché sur la rédaction des clauses et critères dans les marchés publics en vue d’intégrer plus de bio en restauration collective. Le GAB 44 a présenté sa démarche d’accompagnement aux collectivités, sur le diagnostic des approvisionnements, les scénarios d’évolution, le sourcing, l’allotissement pour passer certains lots hors marchés publics… Gaël Frotin, responsable des achats à la mairie de Bruz (35), a expliqué comment sa commune de 20 000 habitants est arrivée au 100 % bio de façon progressive et en procédant à un allotissement très fin. «Le bio local ce sont des changements d’habitudes de travail et de la formation» a-t-il ajouté en évoquant l’introduction des protéines végétales, la cuisson basse température des viandes ou encore l’accompagnement des convives pour limiter le gaspillage.

Les guides d’achat de la Région Bretagne

Les grosses collectivités font également évoluer leurs pratiques. Dans le cadre de ses engagements Breizh Cop, la région Bretagne veut garantir le «bien-manger» dans ses 115 lycées. Elle a mis en place plusieurs outils, dont sept guides d’achats des denrées alimentaires, pour faciliter le travail des gestionnaires et des cuisiniers. 14 lycées pilotes bretons ont d’ores et déjà dépassé les 20 % de produits bio.

Le Département de Loire-Atlantique n’est pas en reste. Labellisé Territoire Bio Engagé pour ses 20,4 % de SAU en bio, il affiche dans ses 84 collèges publics 35 % de produits durables et de qualité, dont 22 % de bio, et voit beaucoup plus loin. «Notre ambition est d’arriver à 75 % en bio et local», a témoigné Ugo Bessière, le conseiller départemental délégué au projet alimentaire. 

 

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