Premier bilan prévisionnel pour les céréales d’hiver
Quelques pluies sur l’Illinois, des prises de bénéfices par les investisseurs et l’attente du rapport USDA ce jour, ont mis un coup de frein à la poussée haussière des cours du blé de ces dernières semaines sur les marchés à terme américains et européens qui se sont contentés d’une consolidation. Mais c’est toujours la situation des cultures de blé de printemps aux États-Unis qui détermine la tendance du cours mondial, même si Euronext a suivi prudemment la hausse américaine et si le marché physique français continue par des primes négatives élevées (-7,5 à -8 € par rapport au rendu Rouen et La Pallice) à corriger partiellement les flambées spéculatives. L’activité commerciale réduite en blé et en orge et un prix de maïs non concurrentiel par rapport à l’origine mer Noire limitent le potentiel de hausse du physique. Le colza, fermement orienté jusqu’à mardi, a subi un petit repli sous la pression des huiles et du canola.
Mais l’information de la semaine est la première publication, par le ministère de l’Agriculture, des prévisions de récolte de céréales d’hiver. Les 36,2 Mt de blé tendre annoncés seront révisés à plusieurs reprises dans les mois à venir, mais déjà les producteurs et les opérateurs sont assurés de disposer d’un volume de récolte normal.
Le Conseil céréales de FranceAgriMer s’est réuni ce jour pour présenter ses derniers bilans prévisionnels. On en retiendra en premier lieu les stocks de report estimés : blé tendre 2,77 Mt (2,67 Mt en juin), blé dur 109 000 t (131 000 t), orge 1,02 Mt (0,974 Mt) et maïs 2,29 Mt (2,28 Mt).