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Porc : pourquoi l’accord de régionalisation avec la Corée du Sud est une bonne nouvelle

La Corée du Sud et l’UE ont conclu un accord de régionalisation, permettant à quatorze pays européens d’exporter de la viande de porc et de volaille en dehors des zones de contamination.

Début septembre 2022, les négociations engagées avec la Corée du Sud sous l’égide de la Commission européenne ont abouti à un accord de régionalisation en cas de peste porcine africaine et de grippe aviaire dans un pays de l’Union européenne. Quatorze pays de l’UE (France, Allemagne, Pologne, Hongrie, Belgique, Finlande, Espagne, Pays-Bas, Suède, Danemark, Slovaquie, Autriche, Irlande et Portugal) peuvent désormais exporter plus facilement de la viande de porc et de volaille vers la République de Corée. « La Corée est une destination vers laquelle très peu de volumes de viande de porc ont été exportés, mais il y a une très forte croissance depuis fin 2021-début 2022. La Chine ayant décidé de limiter ses importations, les envois se réorientent vers la Corée du Sud », précise Anne Richard, directrice générale d’Inaporc.

Au total, plus de 350 000 tonnes de viande de porc vont être exportées vers la Corée du Sud en 2022, soit une croissance de 60 %. Cette reconnaissance du principe de régionalisation pourrait débloquer plus de 1 milliard d’euros d’échanges commerciaux au cours des prochaines années.

« Cet accord n’est pas une fin en soi », Anne Richard, directrice générale d’Inaporc

Si l’un des pays concernés par l’accord présente un cas de peste porcine africaine ou d’influenza aviaire, une certaine zone de sécurité sera définie, à l’intérieur de laquelle aucun animal, et/ou produit qui en sera issu, ne pourra être exporté vers la Corée du Sud. Mais en dehors de cette zone, le pays sera considéré comme étant indemne. Cet accord est particulièrement intéressant pour des pays comme l’Allemagne et l’Italie qui pourront reprendre leurs exportations malgré les cas de peste porcine africaine présents dans ces pays.

D’autres négociations à venir

« Cet accord n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas parce qu’il y a un principe de régionalisation qu’il ne faut plus négocier. D’autres discussions sont à venir », souligne Anne Richard. En effet, la Corée du Sud pourrait très bien considérer de ne prendre aucun produit de l’un des pays concernés si celui-ci présente trop de zones contaminées. Chaque pays devra discuter sans cesse avec le pays asiatique de l’évolution de la situation sanitaire sur son territoire.

Discussions avec le Japon et les Philippines en cours

La France a été et est encore le moteur des demandes d’accords de zonage dans tous les pays asiatiques où elle exporte ses porcs et produits à base de porc. « Nous avons besoin d’un maximum d’accords de régionalisation. Exporter vers l’Asie permet de valoriser des pièces qui ne sont pas consommées par les Européens et considérés comme des coproduits, comme les oreilles, les arrières de côtes ou les pieds », rappelle Anne Richard. Aujourd’hui, après avoir obtenu un accord sur le même principe avec la Chine, la France travaille aussi avec le Japon et les Philippines. « Les discussions sont bien avancées avec le Japon, mais ça ne veut rien dire. Les Philippines étaient au début très fermées à ce type de négociations, mais l’archipel est revenu sur ses positions. Des prédiscussions ont lieu en ce moment », détaille Anne Richard.

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