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Pourquoi Atla n’a pas coté le beurre cette semaine ?

Alors que les prix du beurre flambent depuis le début de l’été, le beurre vrac n’a pas été côté par Atla en semaine 39.

sur fond noir, un gros cube de beurre, avec rien d'autre, style photo
Les prix du beurre flambent depuis le début de l'été
© Généré par l'IA

Non côté. Le beurre vrac (beurre cube 82 % MG et beurre concentré) n’a pas été côté par Atla en semaine 39 et cette interruption de la cotation est rarissime, il n’y en a pas eu ces neuf dernières années.

Lire aussi : Prix du beurre : à près de 8 200 €/tonne, un record historique battu

Manque d’échanges sur le marché du beurre

Pour que la cotation soit établie, il doit y avoir au minimum trois répondants par produit et qu’aucun contrat dépasse 85% du volume total de l’enquête, précise l’Atla. Ce qui n’a pas été le cas en semaine 39.

« Un des acteurs manque à l’appel »

 « Dans ce contexte de prix très élevés, un des acteurs manque à l’appel. Soit à l’achat, car les prix sont jugés trop haut, soit à la vente faute d’offre ou pour des raisons stratégiques », explique ainsi Marion Cassagnou, Responsable Affaires économiques de l’Atla (Association de la transformation laitière française).

Un manque total de recul sur la FCO

Alors que les premières estimations de la collecte aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne sont à un net recul du fait de la FCO, la situation est peu claire en France. En effet, si la collecte semble se maintenir, notamment dans le Grand Est touché par la FCO, (+0,1 % sur un an en semaine 38 selon le sondage FranceAgriMer), c’est en comparaison à un automne 2023 qui présentait de faibles volumes.

« Nous n’avons pas le détail des cas entre ovins et bovins, c’est donc très difficile d’anticiper »

 La dynamique enclenchée sur le début de campagne paraît donc enrayée. « De plus, en France, on communique sur un nombre total de cas de FCO mais nous n’avons pas le détail entre ovins et bovins, c’est donc très difficile d’anticiper », prévient Marion Cassagnou.

Le beurre néo-zélandais à la rescousse ?

Faut-il s’attendre à des importations de beurre de Nouvelle-Zélande, d’autant plus facilitées par l’accord récent de libre-échange ? Mais les opérateurs interrogés se montrent tous prudents. En effet, les volumes disponibles en Nouvelle-Zélande ne sont pas énormes et le pays a déjà ses clients habituels à fournir. Ensuite les exportateurs ont l’œil fixé sur les cotations Euronext. Or le beurre européen a subi une correction cette semaine sur EEX. Les contrats de novembre à février 2025 ont perdu 8 à 12 % mardi, avec une petite reprise du contrat de janvier mercredi. Si l’on peut s’attendre à une détente saisonnière du marché de la crème, avec le retour du froid et la baisse des ventes de crèmes glacées, il n’en reste pas moins que le marché demeure sous tension. Le vrai arbitre sera le comportement du consommateur, qui n’a pas encore pu voir en rayon l’impact de cette hausse du prix du beurre, que ce soit pour les plaquettes ou pour les produits élaborés (pâtes pur beurre, brioche, biscuits…). 

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