Porc : pas d’effet Brexit pour le moment
Le Royaume-Uni représente un important marché pour le secteur porcin en Europe. En cumul sur 10 mois en 2019, les envois européens de viande et co-produits porcins vers le Royaume-Uni s’affichent à 2,3 milliards d’euros et 752 000 tonnes selon l’Ifip. Les produits transformés (bacon, saucisse) représentent près de la moitié des importations du pays. Le Brexit impactera donc les transformateurs néerlandais, irlandais et danois face à une forte concurrence nord-américaine. Pour les produits non transformés, les importations européennes ne seront pas compensées en totalité par les fournisseurs étrangers puisque la part des produits congelée est minoritaire (23 %) dans les importations britanniques. L’application potentielle de droit de douane entre l’UE et le Royaume-Uni pourrait cependant ralentir la demande du pays. À noter que les relations commerciales resteront inchangées jusqu’à fin 2020. L’appel d’air chinois permet de diminuer l’effet du Brexit et maintient les prix du porc en Europe. En cumul sur 10 mois, les importations ont reculé de 9,3 %, sans effet majeur sur le marché pour le moment.