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Porc : l’enquête antidumping chinoise, toujours défavorable aux exportations européennes, franchit une nouvelle étape

Pékin prévoit une audience publique ouverte pour entendre les parties pénalisées par son enquête antidumping. Comme le reste de l’Europe, les Pays-Bas manquent de débouchés pour leurs abats, depuis l’application des premières mesures de liées à l’enquête. Parallèlement, les cours se stabilisent en Europe, tandis que le porc chinois continue de perdre de la valeur.

drapeau chinois sur un bureau
L'enquête antidumping lancée par les autorités chinoises en juin 2024, est toujours en cours. La décision finale de Pékin est attendue pour la fin d'année 2025.
© Généré par l'IA

Le ministère du Commerce chinois prévoit la tenue d’une audience publique, à la demande de la Commission européenne et de l’Interprofession porcine française Inaporc. Cette initiative vise à garantir l’impartialité, la transparence et l’équité du processus, dans le cadre de l’enquête antidumping visant les produits à base de porc en provenance de l’Union européenne.

Lire aussi : Porc : la baisse du cours se poursuit en France, tandis que le Brésil bat des records à l’export

L’audience est ouverte à toutes les parties intéressées souhaitant s’exprimer. Les participants ont jusqu’à ce jeudi 23 octobre pour s’inscrire sur le site du Département de recherche sur les mesures commerciales du ministère chinois du Commerce. Les dates et le lieu de cette audience seront communiqués ultérieurement par les autorités chinoises.

Lire aussi : Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin » 

La Chine perd en indice de consommation sur la viande porcine 

Le marché porcin chinois reste sous pression, plombé par une offre abondante et une demande en berne. En septembre, l’indice des prix à la consommation alimentaire y a reculé de 3,3 %, selon les données officielles. La viande porcine affiche la plus forte baisse, avec un recul de 16 % par rapport à septembre 2024. Si le porc devient ainsi plus abordable, cette baisse des prix ne stimule pas pour autant la consommation, qui demeure inférieure aux niveaux observés les années précédentes.

Lire aussi : Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Les Pays-Bas, pénalisés par la perte du débouché chinois

Aux Pays-Bas, le cours est également reconduit cette semaine. Mais le prix a perdu 24,3 % depuis son pic estival. Les premières mesures de l’enquête antidumping chinoise sur le porc européen, avaient donné lieu à un prélèvement provisoire de cautions variant entre 20 % à 32,7 % pour les exportateurs néerlandais. C’est l’abattoir Vion qui a écopé du taux le plus élevé de 32,7% sur le cautionnement de ses exportations de produits porcins en direction de la Chine. Cette situation a entraîné un arrêt total des exportations néerlandaises de porc vers la Chine. Privés de ce débouché majeur, les opérateurs se retrouvent avec un excédent d’abats invendus qui saturent désormais les entrepôts frigorifiques, faute de pouvoir les valoriser sur le marché européen.

Le marché français baisse à nouveau, en Allemagne le cours se maintient

Les séances de vente aux enchères du Marché du porc français à Plérin se sont traduites par une légère baisse de 0,4 centimes du prix du porc, cette semaine.  A 1,538 €/kg carcasse, la cotation s’établit à 19 % sous son niveau du mois de juillet et 9% sous son niveau de l’an dernier, même période. Le cours du porc se maintient au même niveau de prix qu’en mars 2022. Sur la zone Uniporc, l’activité d’abattage recule légèrement cette semaine. Les poids des carcasses s’alourdissent et dépassent désormais 97 kg. En Allemagne,  le cours se maintien, avec une situation de marché plutôt équilibrée.  

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