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Porc : la France assure ses débouchés au Japon, des discussions avec la Chine

Un accord de régionalisation a été signé entre la France et le Japon pour les exportations de produits de porc en cas de peste porcine africaine, alors que la maladie est aux frontières de l’Hexagone. Dans le même temps, l’interprofession porcine française travaille à rétablir les flux vers la Chine, pénalisés par les droits antidumping provisoires. 

bateau porte conteneur au port devant des grues
Si la PPA arrive en France; les régions épargnées pourront toujours exporter vers le Japon
© Virginie Pinson

Avec Agra

Le ministère de l’Agriculture annonce dans un communiqué le 29 octobre avoir conclu avec le Japon le jour-même « un accord de zonage » qui permet de sécuriser les exportations de viandes et d’abats porcins face au risque d’introduction de la peste porcine africaine (PPA) sur le territoire. 

Lire aussi : Peste porcine africaine : une épizootie en France ferait chuter de 14 % le cours du porc

Les zones indemnes de PPA pourraient continuer à exporter au Japon

Cet accord a été signé à l’occasion du déplacement au Japon d’une délégation du ministère et il entre en vigueur immédiatement. Concrètement, si un ou plusieurs foyers venaient à être détectés en France, des zones réglementées seraient établies autour des foyers et le reste du territoire demeurerait « zone indemne ». Les exportations vers le Japon pourraient reprendre à partir de cette zone indemne une fois les zones réglementées françaises définies et reconnues par la Commission européenne, et après l’adoption par le Japon de sa propre décision administrative fondée sur cette mise à jour. Le communiqué souligne que cet accord « marque l’aboutissement de sept années de négociations entre les autorités sanitaires des deux pays » et qu’il « consacre un succès collectif pour la filière porcine, fruit d’un travail conjoint entre les autorités et les professionnels français et japonais ».

Le Japon est le quatrième acheteur de produits du porc européens, avec 8,3 % des envois en 2024. Au premier semestre, les expéditions communautaires y ont chuté de 23,4 %.

En Chine, Inaporc veut se faire entendre dans l’enquête antidumping

L’interprofession du porc a informé Agra Presse le 28 octobre que le ministère chinois du commerce entendra Inaporc le 31 octobre, date de l’audition demandée par la Commission européenne et les parties pénalisées par son enquête antidumping, prolongée jusqu’au 16 décembre 2025. Le correspondant de l’interprofession française en Chine mettra en avant la coopération entre les deux pays, indique la directrice, Anne Richard. Un exemple de cette coopération a été l’accord sur les abats blancs et les protéines transformées de porc, initié en 2024. Un temps de parole de 8 minutes sera accordé aux parties. 

Lire aussi : Porc : le savoir-faire de l'Ifip, soft power de la filière porcine française

D’autres acteurs européens du porc à Pékin

À sa connaissance, Pékin entendra aussi l’interprofession néerlandaise, la Commission européenne, des entreprises échantillonnées en Espagne [le cas de Litera Meat] et aux Pays-Bas [Vion], l’UECBV (commerce du bétail et des métiers de la viande) ainsi que des ambassades (mais pas de France). Inaporc a par ailleurs participé, via l’UECBV, au dossier déposé par la Commission européenne, précise Anne Richard. En attendant ses conclusions, Pékin applique des droits provisoires de 15,6 % à 32,7 % aux entreprises européennes exportatrices, se traduisant notamment par l’engorgement du marché des abats.

Lire aussi : Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin » 

La Chine est le premier acheteur de produits du porc européens, avec 26 % des envois en 2024. Au premier semestre, nos expéditions y progressaient encore de 3,3 %.

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