Aller au contenu principal

Porc et Mercosur : « Nous ne pensons pas que les 25 000 tonnes de porc de l’accord vont bouleverser le commerce » 

La filière porcine est restée plus discrète que les autres avant la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur. Elle est beaucoup moins touchée que les filières bovines, volaille, sucre et céréales. Cependant, elle fait preuve de solidarité. 

Pourquoi la filière porcine était en retrait lors des débats autour du Mercosur ?
© Mouvement européen France

Les filières volaille, bovin, sucre et céréales ont, ces derniers mois, lutté contre l’accord entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur. De son côté, la filière porcine est plutôt restée en retrait. « C’est vrai que l’on a moins entendu la filière porc dans les échanges concernant l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur », reconnaît Thierry Meyer, président d’Inaporc et directeur filière porc du groupe Bigard.  

Pour en savoir plus : Tous nos articles sur le sujet 

Ce silence s’explique par une relative sérénité. Le quota de 25 000 tonnes de viande de porc prévu dans l’accord serait réparti de la façon qui suit : « Brésil 15 000 tonnes, Argentine 5 000 tonnes, Uruguay 3 000 tonnes et Paraguay 2 000 tonnes, ce qui est cohérent compte tenu de la taille de la production de chaque pays », nous indique Carlos Andrés Castro Villescas, coordinateur du département d’économie et d’intelligence chez 3tres3. « Nous ne pensons pas que les 25 000 tonnes de porc de l’accord vont bouleverser le commerce. Les importations extra-communautaires ne représentent pas grand-chose », estime Thierry Meyer. D’après l’Ifip, l’Espagne, loin devant, l’Allemagne et l’Italie, sont nos trois principaux fournisseurs. Sur un total de 398 000 tonnes importées, l’Espagne a concentré près de 200 000 tonnes. 

« La France est performante en porc, mais avec un coût du travail plus élevé qu’ailleurs, des charges sociales importantes ne nous rendent pas compétitif », ajoute le président d’Inaporc. 

Une solidarité totale avec les filières concernées par le Mercosur 

Bien que la filière porcine soit peu concernée par l’accord du Mercosur, elle apporte son total soutien aux acteurs des secteurs des bovins, de la volaille, des céréales et du sucre. « Nous nous opposons à ce que l’Union européenne demande à nos producteurs une réglementation qu’elle n’impose pas aux autres car elle veut exporter des voitures », tranche Thierry Meyer. 

Quelques craintes sur le long terme 

Pour Anne Richard, directrice d’Inaporc, il faut faire preuve de vigilance car « la décapitalisation est importante. La filière porcine française risque un jour de se retrouver en déficit ». Le porc français pourrait être davantage confronté à une production étrangère moins onéreuse. « On risque de se retrouver dans la même situation que la volaille », craint la directrice d’Inaporc. 

Les plus lus

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio