Œufs : commerce européen à plusieurs vitesses
Plusieurs tendances restaient de rigueur en France en fin de semaine dernière pour l’œuf de cage calibré, selon les débouchés et les régions considérées. D’une part l’accalmie restait de mise chez les grossistes travaillant avec les collectivités et la restauration commerciale tandis que la demande de la part de la distribution demeurait soutenue. Certains opérateurs se réorientaient vers d’autres débouchés (GMS). Dans ce contexte, alors que certains opérateurs notaient un manque d’offre important, d’autres étaient surchargés. Globalement, le calibre M, et dans une moindre mesure le G, trouvaient preneur plus facilement que les TG et P. Les cours s’ajustent en conséquence. À noter que le commerce demeurait tonique en œufs alternatifs, entre demande soutenue et offre très mesurée.
En œufs tout venant destinés au conditionnement, la demande des centres demeurait dynamique pour certains mais tendait à se ralentir pour d’autres, du fait notamment d’un manque de main-d’œuvre. Certains opérateurs étaient d’ores et déjà contraints de faire des concessions tarifaires.
En Espagne, les échanges se faisaient à des prix stables à baissiers, faute de visibilité quant à la demande. Si les activités des industriels et de la RHF tournaient au ralenti, la demande de la grande distribution demeurait tonique. L’offre espagnole semblait toutefois mesurée. En Allemagne, les prix des œufs évoluaient aussi selon le débouché considéré. Si le prix du code 3, principalement utilisé en RHF, reculait, celui du code 2 progressait en raison de la forte demande de la distribution. Le calibre P tendait à être redirigé vers les magasins. Un manque de main-d’œuvre était constaté dans les élevages et les abattoirs, créant encore plus d’incertitudes sur les semaines à venir.