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Produits laitiers
Nouveau bond des achats chinois de produits laitiers

Dans un contexte de disponibilités mondiales assez resserrées, les achats chinois de produits laitiers se sont montrés très dynamiques en avril. L’Europe tire parti de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Les disponibilités mondiales de lait restent assez modestes. La collecte cumulée des cinq grands bassins exportateurs (Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande, UE à 28, États-Unis) continue de se tasser, affichant -0,7 % en mars comparé à l’an dernier, selon le Cniel, qui précise que la remontée en Europe (+1,2 %) est contrebalancée par la chute néo-zélandaise (-8,2 %) liée à la sécheresse. La baisse reste de mise en Australie et en Argentine (respectivement -10,6 % et -8 %) et aux États-Unis la production s’est repliée de 0,4 %, une première depuis cinq ans.

Des effets de la peste porcine africaine

Le marché des produits laitiers subit, par ricochet, les effets de la peste porcine africaine qui décime le cheptel chinois. Ainsi, les cours du lactosérum souffrent des perspectives de chute de la demande chinoise qui utilise ce produit dans l’alimentation des porcs. À l’inverse, la chute des disponibilités en viande de porc pousse la Chine à se tourner vers d’autres protéines, y compris laitières, ce qui dynamise des importations déjà dynamiques. En avril, les importations chinoises de produits laitiers ont ainsi bondi de 31 % en volume et 36,7 % en valeur. Les achats de lait et de crème ont en particulier bondi de 73 % en volume, grâce à une baisse de 16,3 % du prix d’achat. Les achats de poudre de lait écrémé ont aussi progressé (+30,9 % en volume, +34,8 % en valeur). Si la Nouvelle-Zélande en reste le principal fournisseur (57 % des volumes), l’Union européenne détient dorénavant 26 % de parts de marché, car elle a vu ses envois bondir de 212 %, du fait de la place laissée par les États-Unis. Leurs exportations vers la Chine plongent (-89 %), minées par la guerre commerciale.

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