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« Nous allons pousser nos activités en Afrique »

Hubert de Roquefeuil, président de Neovia.
© DR

À l’occasion de la présentation des résultats 2015-2016 du groupe InVivo, Hubert de Roquefeuil, président de Neovia, revient pour Les Marchés Hebdo sur les nombreuses acquisitions réalisées et sur les ambitions du groupe à l’étranger.

Les Marchés Hebdo : Quel bilan tirez-vous de l’exercice écoulé ?

Hubert de Roquefeuil : L’année a été extrêmement riche pour Neovia qui a battu un record de chiffre d’affaires. Nous avons notamment réalisé six nouvelles acquisitions : en Indonésie (Welgro, ndlr) et aux Philippines (Popular Feedmill, ndlr) pour renforcer notre présence en Asie ; au Brésil (Pancosma & associates, ndlr) et aux Pays-Bas (Daavision, ndlr) pour renforcer notre activité ingrédients et additifs de spécialités, un métier important chez nous. Enfin, nous avons acquis deux laboratoires d’analyses en France (AdGène, ndlr) et en Italie (Agrindustria, ndlr). Notre objectif est d’équilibrer les risques, sans être dépendants uniquement d’un métier, d’une espèce ou d’une zone géographique.

LMH : Voulez-vous continuer sur ce rythme d’acquisitions ? Quelles zones géographiques souhaitez-vous davantage cibler ?

H. R. : Nous avons équilibré la répartition de notre chiffre d’affaires entre les différentes zones géographiques. Depuis juillet 2016, quatre nouvelles acquisitions ont été réalisées (Nutrizon au Brésil, Pennville en Afrique du Sud, Acui-T dans l’aquaculture en France et une prise de participation dans Equisense en France, ndlr). À l’avenir, nous allons pousser nos activités en Afrique, après notre première acquisition en Afrique du Sud. Elle servira de plaque tournante pour l’Afrique centrale. Il y a beaucoup de choses à faire sur ce continent. Nous avons envie d’avancer et nous menons des discussions avec d’autres partenaires (après le partenariat au Nigeria avec Olam, ndlr). On réfléchit également à l’Inde et au continent sud-américain. Nous exportons déjà, mais nous réfléchissons à de potentielles acquisitions. Nous sommes en permanence à l’écoute des marchés. L’objectif est de doubler le chiffre d’affaires en 2025. Nous sommes sur ce chemin-là.

LMH : Comment réussir une bonne intégration de toutes ces acquisitions ?

H. R. : Nous sommes dans une stratégie proche et dans une organisation extrêmement simplifiée. Notre politique d’intégration est douce avec la conservation du management en place. Nous avons créé notre propre service de fusion-acquisition qui est déporté dans les pays. D’une personne, l’équipe est passée à six il y a quatre ans. Nous avons aussi créé un service d’intégration en France il y a deux ans et demi. Il est important d’avoir une vision de France pour piloter les zones géographiques, mais aussi de recruter localement. Les cadres locaux sont les mieux à même de suivre les évolutions. Dans notre modèle, la subsidiarité est la règle.

LMH : Comment le centre d’innovation à Saint-Nolff va servir la politique d’internationalisation du groupe ?

H. R. : Nous accueillons quatorze nationalités sur ce centre d’innovation. Demain, le big data nous intéresse. On pourrait très bien avec des objets connectés au Mexique ou au Brésil recevoir les données en France. C’est le lieu central de notre innovation qui doit se faire en partenariat avec notre réseau local, mais aussi les universités ou les pôles de compétitivité en France.

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