Malgré une hausse de 5,5 €/semaine, le blé tendre français reste compétitif
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre et du maïs ont gagné du terrain sur le marché physique français entre le 16 et le 23 juin, dans le sillage du marché à terme européen. Ceux de l’orge fourragère en ont quant à eux perdu dans une moindre mesure, sur la période.
Blé tendre : renchérissement
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le 16 et le 23 juin, augmentant de 5,50 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. Et ce, dans le sillage des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. La hausse des températures en France qui va perdurer cette semaine soulève quelques inquiétudes quant à un échaudage possible sur certains blés, même si l’institut technique Arvalis se veut rassurant. Le blé français reste peu compétitif sur les marchés mondiaux. Selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 10 au 16 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé tendre pour la récolte 2025 sont passées de 70 % à 68 % (62 % en récolte 2024).
Blé dur : cotations stables
Les cotations du blé dur sur le marché physique français en nouvelle récolte ont stagné entre le 16 et le 23 juin, sur le rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence. Les moissons de blé dur ont débuté dans le Sud-Est et les résultats sont pour l’instant satisfaisants avec de bons espoirs de qualité. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 10 au 16 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé dur pour la récolte 2025 sont passé de 73 % à 71 % (63 % en récolte 2024).
Orge de mouture : repli des cours
Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont reculé entre le 16 et le 23 juin, perdant 1,50 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. En France, les échos du terrain font état de bons rendements et de qualités sanitaire et technologique correctes. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 10 au 16 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont passées de 65 % à 64 % (64 % en récolte 2024).
Orge de brasserie : tendance baissière
Les prix des orges de brasserie en récolte 2025 ont évolué à la baisse sur le marché physique français entre le 16 et le 23 juin, perdant 7 €/t en Faro (variété d’hiver) et 4 €/t en Planet (variété de printemps) sur le FOB Creil, leur place de référence. Des affaires ont été traitées. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 10 au 16 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passées de 71 % à 67 % (73 % en récolte 2024).
Maïs : progression des cours
Les cotations du maïs français en récolte 2024 ont grimpé entre le 16 et le 23 juin, gagnant 13,5 €/t en rendu Bordeaux, sa place de référence. Ils suivent la baisse enregistrée sur Euronext, alors que le contrat maïs sur le CBOT ont perdu du terrain. L’USDA a révisé en baisse sa prévision de stocks mondiaux. En revanche, la récolte brésilienne de maïs pour 2024-2025 a été révisé à la hausse. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 10 au 16 juin, les semis du maïs pour la récolte 2025 sont maintenant terminés (96 % l'an dernier à pareille époque). Les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du maïs pour la récolte 2025 sont passées de 85 % à 83 % (81 % en récolte 2024).
Déshydratés : prix reconduits
En pulpes de betteraves, les prix en nouvelle récolte sont reconduits entre le 16 et le 23 juin. Il n'y a rien à signaler de particulier non plus sur le marché de la luzerne déshydratée où les cours demeurent inchangés. A noter simplement que la deuxième coupe est en cours.
Les opérateurs demeurent attentifs aux conditions climatiques, avec les fortes températures actuelles qui sont un facteur de risque pour le développement végétatif des cultures.
Pailles et fourrages : statu quo
En paille, la demande est relativement calme et les activités commerciales devraient rester très limitées jusqu'à la fin du mois de juin. En Centre/Bassin parisien, les premières coupes d’orge d’hiver devraient débuter vers le 25 juin. Les blés tendres filent un mauvais coton : les grands épis contiennent peu de grains et les petits épis sont remplis de petits grains.
En départ Nord-Est, les pailles ne sont toujours pas cotée en nouvelle récolte, les opérateurs attendent d'en connaître la qualité avant de se positionner sur le marché.
Les cours commerciaux foin de Crau n'ont pas évolué, toutes récoltes confondues, entre le 11 et le 18 juin. Le Comité de foin de Crau n'a toujours pas publié de prix pour la campagne 2025-2026.
Grandes cultures : rebond attendu des productions d’orge et de colza d’hiver grâce à de meilleurs rendements
La production d’orge d’hiver atteindrait 7,8 millions de tonnes (Mt) en 2025, en hausse de 13,5 % sur un an sous l’effet d’une amélioration du rendement selon la dernière note de conjoncture mensuelle d’Agreste dédiée aux grandes cultures. La récolte du colza d’hiver atteindrait 4,2 Mt, en hausse de plus de 9 % sur un an. Hormis pour le blé tendre et le triticale, les surfaces céréalières en 2025 seraient en retrait par rapport à la moyenne 2020-2024. Les surfaces de tournesol et de betteraves restent attendues en baisse sur un an. Celles de pommes de terre de conservation seraient stables en 2025.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.