L’orge émerge d’un marché physique étroit

Après le rapport du CIC publié hier, les opérateurs justifient leur prudence par l’attente de celui de l’USDA, à paraître dans la journée et dont ils pensent généralement qu’il devrait se traduire par une révision en hausse des stocks de soja et surtout de maïs, à l’instar du CIC. Euronext s’est légèrement replié en blé et en maïs, s’alignant sur les places américaines. Le marché physique, réagit en marché de primes, celles-ci s’inscrivent en négatif par rapport à Euronext, à -3,50 €, rendu Rouen, en rapproché et -4 € sur janvier/mars. Les embarquements dans les ports français à destination des pays tiers se déroulent au petit trot, insuffisants pour booster le marché, tandis que persiste un courant de demande communautaire en blé fourrager, peu offert. L’orge fourragère émerge de la grisaille céréalière grâce au portuaire et renforce sa fermeté en cotant 155 €, rendu Rouen, soit seulement quelque 3 € de moins que le blé meunier. La récolte de maïs se poursuit dans de bonnes conditions, consolidant la perspective d’une belle récolte alors que la pression de l’importation dans l’UE se fait de plus en plus lourde (3,36 Mt au 28 septembre contre 2,07 Mt il y a un an). L’offre française ne passe pas à l’export et la demande intérieure s’exécute essentiellement par camion à 145 € départ Centre pour répondre à la modeste demande des FAB. La situation du colza n’est pas plus reluisante et, comme pour le blé, le physique repose sur le niveau des primes, qui s’établissent aujourd’hui à – 9 €, rendu Rouen.