L’euro monte, les prix français baissent
La fragilité du rebond des prix du blé s’est confirmée. La pression de l’offre Mer Noire ne se relâche pas et l’euro, franchissant à nouveau le cap des 1,20 $, aggrave le manque de compétitivité à l’export pour le blé européen dont les sorties restent toujours de 50 % inférieures à celles de 2016. Néanmoins, la France fait plutôt bonne figure dans ce modeste bilan. Il faut aussi noter les ventes à actives à nos partenaires de l’UE. Mais cela ne suffit pas à soutenir les prix qui fléchissent une fois de plus sur les marchés à terme comme sur le physique où l’on cote le rendu Rouen à 153 €. L’orge mouture résiste bien, à 143 € rendu Rouen dans un marché d’export régulier et de bonnes perspectives de débouchés. En blé dur, si la production canadienne est estimée par le dernier rapport CIC à 4,5 Mt, en baisse de 40 % sur 2016-2017, le stock final est prévu par le dernier rapport de StatCan, à 1,9 Mt, conforme aux prévisions des opérateurs, mais en hausse de 800 000 t sur l’an dernier. À 250 € départ Eure et Loir, le blé dur de qualité semoulière affiche un écart de prix intéressant par rapport au blé tendre. Le maïs s’est tassé, à 158 € FOB Rhin. La FAO constate que la baisse des cours céréaliers pèse sur l’ensemble des prix alimentaires mondiaux.
P.G.