Aviculture
Les volailles festives de nouveau perturbées par le coronavirus
Les mises en place de volailles festives ont peu évolué cette année, et les premières commandes restent plutôt prometteuses malgré la cinquième vague.
Cette année, c’est près de 2,6 millions de volailles festives qui ont été mises en place pour les fêtes de fin d’année. Un chiffre qui a peu évolué par rapport à l’an dernier, tout aussi marquée par la pandémie. « Les volailles festives en ont d’ailleurs profité, car avec les restrictions sanitaires, et les débouchés limités en restauration, les consommateurs ont fait davantage leurs achats en magasin et se sont mis à plus cuisiner chez eux », rappelle Bernard Tauzia, président du Syndicat national des labels avicoles de France, le Synalaf. Reste à voir si cette tendance se poursuivra cette année. Pour l’heure, les premières commandes s’annoncent plutôt régulières bien que pas euphoriques. « Il n’y a pas de signaux inquiétants sur la demande ; la hausse des prix des matières première est bien plus préoccupante pour les opérateurs du secteur », rajoute Bernard Tauzia. Et ce, d’autant plus que la revalorisation s’avère difficile dans les négociations commerciales auprès de la grande distribution, alors que « cela n’impliquerait qu’une hausse de 25 à 30 centimes sur une pièce pour les consommateurs », analyse Bernard Tauzia.
Grosses ou petites pièces ?
Bien entendu, le chapon demeure le roi des volailles festives, mais les volumes restent stables en 2021. C’est surtout la poularde qui tire son épingle du jeu, avec des mises en place qui progressent de 8 % par rapport à 2020, tandis que la dinde recule du même ordre. Avec la Covid-19 qui s’invite à nos tables de Noël depuis 2020, pourrait-on tendre à une progression des petites pièces et des découpes, étant donné les tablées plus petites ? Ou alors les Français resteront-ils attachés aux traditionnelles grosses pièces de volailles festives qui peuvent aussi être revisitées le lendemain ou le surlendemain ? Contrairement au marché du poulet, où la tendance de fond vers plus de découpe s’est déjà installée, le segment des découpes de volailles festives est bien plus récent puisqu’il n’a démarré que depuis deux ans. Si le nombre de carcasses découpées, surtout en chapon et poularde, tend à croître d’une année sur l’autre, la part des découpes reste marginale dans l’offre globale. Découpée ou pas, la volaille festive est bien décidée à régaler les Français pour Noël et le Nouvel An. La filière renouvelle sa campagne de communication jusqu’au 19 décembre sur les réseaux sociaux, avec pleins d’idées de recettes à découvrir.